Avant d’être le réalisateur le plus influent des États-Unis, Quentin Tarantino a travaillé pendant cinq ans au Video Archives, un vidéo-club de Los Angeles à Manhattan Beach dans lequel il a pu imaginer ses premiers scénarios et voir beaucoup, beaucoup, beaucoup de films. La légende raconte qu’il pouvait voir en moyenne 200 films par an, lorsque son appétit cinéphile était le plus vorace.
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À son sujet, Brad Pitt racontera d’ailleurs sur le tournage d’Inglourious Basterds qu’il “est le plus grand spécialiste du cinéma que vous puissiez rencontrer et il infuse sa connaissance dans le travail de chaque jour”. Sa réputation de cinéphile n’est plus à faire. C’est un titre qu’il revendique fièrement et ce, dès ses premières interviews pour Reservoir Dogs en 1992 : “Je suis d’abord et avant tout un geek du cinéma.”
Lorsqu’il n’est pas réalisateur donc, Quentin Tarantino revient souvent sur ses coups de cœur, pour le plus grand bonheur des internautes qui ne manquent pas de commenter ses moindres déclarations. Si en 2019, le cinéaste a déclaré que son film préféré de l’année était Crawl d’Alexandre Aja, suivi de près par Dunkerque de Christopher Nolan — qu’il a dû voir trois fois avant de véritablement l’apprécier —, il établit régulièrement des listes de ses films favoris.
Un document datant de 2013 et envoyé par un certain @LoSceicco1976 au site Open Culture, révélait la liste des 11 plus grands films de tous les temps selon Tarantino :
Si cette liste peut avoir changé depuis sa conception, elle illustre fidèlement les influences du réalisateur et reste une véritable mine d’or pour ses fans. Précisons, Quentin Tarantino classe ses films préférés du meilleur au moins bon et ne semble pas vouloir se limiter aux dix films initialement prévus sur le papier, puisqu’il ajoute une onzième ligne. On y retrouve de grands classiques, des films de genre et des westerns. À noter tout de même que Rio Bravo, Taxi Driver et Blow Out peuvent être interchangés.
De Brian de Palma à Sergio Leone (tant il lui arrive de se replonger dans la filmographie du cinéaste italien pour trouver la manière dont il veut tourner une scène), en passant par Howard Hawks, ce spectateur passionné prouve encore une fois qu’il possède une culture cinématographique remarquable, rare et précieuse.
- Le Bon, la Brute et le Truand de Sergio Leone, 1966
- Rio Bravo d’Howard Hawks, 1959
- Blow Out de Brian De Palma, 1981
- Taxi Driver de Martin Scorsese, 1976
- La Dame du vendredi d’Howard Hawks, 1940
- La Main de fer (King Boxer) de Jeong Chang-Hwa, 1972
- Loulou de G. W. Pabst, 1929
- Carrie de Brian De Palma, 1976
- Infidèlement vôtre de Preston Sturges, 1948
- Les Cinq Secrets du désert (Five Graves to Cairo) de Billy Wilder, 1943
- Les Dents de la mer de Steven Spielberg, 1975
