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Traumatisée par la diffusion d’un film d’horreur, une élève attaque l’Éducation nationale

Traumatisée par la diffusion d’un film d’horreur, une élève attaque l’Éducation nationale

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Par Lucille Bion

Publié le

Elle était âgée de 13 ans et "a été véritablement traumatisée".

Certains gardent un bon souvenir des dernières semaines de l’année scolaire, lorsque les vacances approchent, que le programme est terminé et que le prof passe un film pour nous récompenser. D’autres, parfois, en viennent à être traumatisés, et c’est le cas de cette jeune fille de 13 ans. Le 1er avril 2019, lors d’un cours de français qui n’avait rien d’un poisson d’avril, un enseignant initie ses élèves au cinéma d’horreur et passe le remake américain de The Ring à sa classe.

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Aujourd’hui, on apprend dans les colonnes de LCI que cette adolescente a été victime de “stress post-traumatique” à cause du film d’horreur de Gore Verbinski. Selon les informations du média, cette dernière ne sort plus, est victime d’attaques de panique et n’ose plus allumer la télévision toute seule.

Pour ceux qui n’auraient pas pris le risque de voir ce film culte, précisons que l’histoire et celle d’une cassette maudite, sans étiquette ni marque distinctive, presque semblable à des millions d’autres. Pourtant, lorsqu’on la regarde, il apparaît des visions cauchemardesques, peuplées de symboles. Lorsqu’elle se termine, le téléphone sonne et il ne vous reste que sept jours à vivre. 

Séance d’hypnose et traumatisme

La jeune fille a dû recevoir un suivi médical et psychologique ainsi que des séances d’hypnose. Ses parents attaquent l’Éducation nationale pour avoir montré un film interdit aux moins de 16 ans à leur enfant de 13 ans. Ils réclament 11 mille euros de dommages et intérêts, insistant sur le fait que leur fille “a été véritablement traumatisée” et a vécu “une fin de collège très dure”.

Du côté de l’Éducation nationale, le parti assure que l’exercice visait à “étudier la construction de la peur dans un film” pour que les élèves puissent “prendre du recul”. Néanmoins, le rapporteur public Romain Reymond-Kellal a déclaré “ne partager nullement le parti pris pédagogique”. Il faut reconnaître qu’il est assez étonnant d’étudier Le Cercle en cours, quand on est habitué aux protocolaires Nuit et brouillard, La Vie est belle et autres classiques.