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Tous au cinéma : voici 10 films français attendus d’ici la fin de l’année

Tous au cinéma : voici 10 films français attendus d’ici la fin de l’année

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Par Lucille Bion

Publié le

Oui, des films sortiront encore au ciné en cette rude année. Des films made in France très attendus, de Mandibules à Kaamelott...

Alors que Dune, Wonder Woman et même James Bond ont déserté la programmation de nos cinémas et que les salles peinent encore à se remplir depuis leur réouverture, tous les indicateurs semblent réunis pour s’alarmer devant la crise que traverse l’industrie du septième art.

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En France, comme partout dans le monde, il sera difficile de voir un blockbuster américain avant 2021. Pour continuer à vous divertir, à l’approche des vacances et des fêtes de fin d’année, on vous a dressé le calendrier des dix films français qu’on attend le plus. Comédie noire, film de super-héros, film de genre… cette liste 100 % française devrait vous donner envie de vous enfermer dans une salle obscure.

#1. Adieu les cons – 21 octobre 2020

La première est gravement malade, à cause de son travail, et souhaite plus que tout retrouver l’enfant à qui elle a donné la vie sous X une vingtaine d’années auparavant. Le deuxième adore son travail, mais il est trop vieux et vieille école pour être promu, et déprime. Les deux vont finir par s’associer par un drôle de coup du destin.

Sur le papier, le simple fait de voir Albert Dupontel revenir derrière la caméra, pour jouer face à la grande Virginie Efira, suffisait pour nous donner l’eau à la bouche. Mais le ton de l’affaire, qu’on devine dans le trailer, nous laisse à penser qu’il s’agira sans nul doute d’un des meilleurs films du cru 2020, et de loin. Un conseil néanmoins : préparez les mouchoirs. Vous êtes prévenus !

#2. Miss – 28 octobre 2020

Quand ils sont petits, les garçons rêvent d’être cosmonaute, pompier, policier, mais jamais d’être Miss France. C’est pourtant ce que souhaite Alex qui, une fois adulte, s’est reconstitué une famille hétéroclite après avoir perdu ses parents. Si Alexandre Wetter est sans conteste la révélation du film, gravitent autour de lui une Isabelle Nanty baba cool ultra-révoltée, un Thibault de Montalembert haut perché sur ses talons (loin du Mathias austère de Dix pour cent), mais aussi les attachants Moussa Mansaly (Validé) et Stefi Celma (Dix pour cent) en peste sublimée.

Le réalisateur Ruben Alves, qu’on a découvert avec La Cage dorée, signe ici un film plus ambitieux et émouvant. En jouant avec les codes de la féminité et les règles de Miss France, cette émission de plus en plus polémique à l’heure où notre société déplore l’objectivation du corps de la femme donné en pâture à la télévision. Un rappel à l’ordre nécessaire, entre violons et paillettes.

#3. ADN – 28 octobre 2020

On avait laissé Maïwenn avec Mon Roi, grâce auquel elle a rendu très populaire la figure du pervers narcissique qui seyait comme un gant à Vincent Cassel. Elle revient avec ADN, un film sur sa double culture française et algérienne, un drame familial qui repose sur sa prise de conscience lorsque son grand-père décède. Obsédée à l’idée de faire ses papiers algériens et de transmettre sa culture, elle se retrouve confrontée à sa mère, l’insolente Fanny Ardant, et son père, l’insupportable Alain Françon.

Épaulée par un Louis Garrel rayonnant, Maïwenn se replonge dans la vie de ses ancêtres et règle ses comptes avec ses proches. L’occasion de recroiser la trop rare Marine Vacth et Dylan Robert, qui nous offre quelques lyrics de rap. Un retour de la réalisatrice à ne pas manquer.

#4. Garçon chiffon – 28 octobre 2020

Le phénomène Hervé de Dix pour cent passe derrière la caméra pour raconter une histoire de jalousie maladive. S’il s’offre le rôle-titre, le comédien n’est pas tendre avec son image, entre hypersensibilité, pulsions suicidaires et crises de parano. Passionné, presque torturé, son personnage peine à travailler et rentre se ressourcer en province chez sa mère, jouée par une fantastique Nathalie Baye.

Si même à des kilomètres, il garde un œil sur les infidélités de son petit ami (Arnaud Valois), il survit dans cette campagne apaisante. Nicolas Maury propose un film intelligent et sentimental, qui rappelle quelque peu le cinéma de Christophe Honoré. Comme une nouvelle étape pour le comédien, Garçon chiffon faisait partie de la sélection officielle de Cannes.

#5. La Nuée – 4 novembre 2020

Que ceux qui clament que le cinéma de genre en France n’existe pas ravalent leur salive. Just Philippot s’apprête à confirmer ce que Julia Ducournau avait réussi (avec brio) en sortant Grave, à comprendre pondre un film dramatique, teinté d’horreur (un peu gore), le tout avec une intelligence, une beauté et une finesse rares.

Virginie, une agricultrice célibataire et mère de deux enfants, a décidé de se lancer dans l’élevage de sauterelles pour sauver financièrement sa famille. Sauf que les bestioles s’affaiblissent à vue d’œil. Jusqu’à ce qu’elle trouve une manière de relancer la machine, quitte à se mettre tout son entourage à dos. Forme hybride mêlant le drame agricole façon Petit paysan à de l’horreur pure, La Nuée est un objet filmique rare, trop rare pour ne pas se ruer le voir à sa sortie en salles.

Insectophobes s’abstenir.

#6. Gagarine – 18 novembre 2020

Ce n’est pas un hasard si le titre du film fait écho au nom du cosmonaute Youri Gagarine, considéré comme le premier homme à avoir effectué un vol dans l’espace au cours de la mission Vostok 1, le 12 avril 1961, dans le cadre du programme spatial soviétique. Le héros de ce long-métrage fantastique vit dans la cité Gagarine, à Ivry-sur-Seine, qui se dégrade.

Solitaire, à moitié délaissé par sa mère et complètement abandonné par son père, il souhaite s’envoler ailleurs, dans l’espace. Réalisé par Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, Gagarine s’efforce de donner une image onirique aux cités, en jouant avec des plans de caméra poétiques et une musique hypnotisante. Outre l’acteur principal Alséni Bathily qui débarque pour la première fois à l’écran, le casting est composé de Lyna Khoudri, avec de brèves apparitions de Dennis Lavant et de Finnegan Oldfield.

#7. Mandibules – 18 novembre 2020

Quentin Dupieux est un cinéaste à part : il pond un film par an et va toujours plus loin dans l’absurde et le surréalisme. Il n’y a que lui en France pour donner vie à des pitchs aussi génialement insensés que celui de Mandibules.

Jean-Gab et Manu se retrouvent à découvrir par hasard une mouche géante dans le coffre d’une voiture. Ni une ni deux, les deux hommes, qui ne sont pas les plus malins d’entre nous, décident de l’élever pour se faire de l’argent avec. Ce qui va amener son lot de péripéties en tout genre, dont le fait d’être confronté à une Adèle Exarchopoulos incroyable, comme on ne l’a jamais vue (et comme on ne la reverra sans doute jamais).

Qu’importe ce qu’il fasse, ce qu’il écrit, ce qu’il filme, tout ce que touche Quentin Dupieux est un événement qu’on ne voudra râter sous aucun prétexte. Aucun.

#8. Kaamelott : premier volet – 25 novembre 2020

Depuis des années, Alexandre Astier n’a qu’un seul combat : que sa série culte devienne une trilogie au cinéma. Comme dans tout bon feuilleton qui se respecte, il y a eu de grands espoirs et des découragements, mais le film aura tenu bon en 2020 puisqu’il est attendu avec impatience d’ici la fin de l’année.

Alain Chabat, Christian Clavier, Antoine de Caunes, Lionnel Astier, Joëlle Sevilla ou encore Audrey Fleurot se rassembleront autour de la table ronde pour nous faire rire — toujours, dix ans après —, chose dont on a bien besoin en ce moment. Si l’intrigue du film est encore inconnue, selon les souhaits du cinéaste, Kaamelott se veut un mélange de comédie, de dark fantasy et d’aventure, accessible à tous et pas qu’aux plus preux chevaliers d’entre vous. Oyez, oyez, à bon entendeur.

#9. Comment je suis devenu un super-héros ? – 16 décembre 2020

La France a enfin son film de super-héros. Pio Marmaï, Leïla Bekhti, Benoît Poelvoorde, Clovis Cornillac, Vimala Pons ou encore Swann Arlaud ; tous ont décidé d’enfiler un costume pour jouer avec leurs super-pouvoirs. Volontairement moins impressionnants que les Avengers de l’autre côté de l’Atlantique, nos héros francophones imitent Marvel, sous la houlette de Douglas Attal. 

Nous sommes en 2020, à Paris. Les super-héros sont parfaitement acceptés dans la société et Pio Marmaï joue un policier qui, rattrapé par son passé, mettra en péril l’enquête sur laquelle il planche. Sa mission ? Stopper le trafic d’une substance permettant aux humains d’obtenir des super-pouvoirs.

#10. Bac Nord – 23 décembre 2020

La comparaison avec Les Misérables est évidente, et pourtant, le film de Cédric Jimenez est bien différent. Déjà, son casting est énorme (Gilles Lellouche, Karim Leklou, François Civil, Adèle Exarchopoulos) et forcément, ça change un peu la donne. Mais sur le fond…

On y suit une brigade de la BAC des quartiers nord de Marseille, qui va être accusée de trafic de drogues. Le cinéaste s’amuse à aller sur différents registres, et surtout à montrer qu’on sait faire des films d’action très bien réalisés, avec des séquences prenantes et haletantes ; le tout, sans oublier de travailler son scénario. Un film fort, qui va marquer la fin d’année au fer rouge.

Un article écrit par Lucille Bion et Arthur Cios