Steven Spielberg renonce aux retouches numériques pour ses films

Steven Spielberg renonce aux retouches numériques pour ses films

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Par Mehdi Omaïs

Publié le

C’est dit… Steven Spielberg ne souhaite plus retoucher numériquement ses anciens films. Ceux qui s’inquiétaient quant au sort des Dents de la mer peuvent se décontracter.

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Au cinéma, certains effets visuels résistent aux méfaits du temps avec une force hallucinante. Les afficionados de Terminator 2, le chef-d’œuvre de science-fiction réalisé par James Cameron, ne diront par exemple pas le contraire. Dans ce genre de cas précis, une écrasante majorité de cinéphiles/puristes souhaitera généralement maintenir l’œuvre telle quelle, d’en sanctuariser les atours. À raison !

Il n’empêche que les progrès techniques sont actuellement si avancés que tout, ou presque, peut être retouché. Résultat des courses : quelques classiques sont potentiellement amenés à connaître de petites modifications. En 2002, Steven Spielberg, le patron incontesté du divertissement mainstream, a lui-même succombé à cette tentation lors de la nouvelle sortie en salles de E.T. pour ses 20 ans.

Les dents de la mer en sécurité

Actuellement en pleine promotion de son blockbuster Ready Player One, adapté du roman homonyme culte d’Ernest Cline, l’intéressé n’a pas hésité à livrer au micro de Screenrant ses regrets, visiblement très déçu d’avoir remis la main sur son extraterrestre culte.

“J’ai repris cinq plans d’E.T. où on passe d’une marionnette [ici radiocommandée, ndlr] à une marionnette digitalisée”, a-t-il expliqué, précisant qu’il avait remplacé par la même occasion les flingues des flics qui coursent le van par des talkies-walkies. À l’époque, les fans de la première heure n’ont pas réussi à avaler cette pilule. Spielberg en est désormais plus conscient que jamais.

“Il existe ainsi aujourd’hui une très mauvaise version d’E.T. […] L’équipe marketing d’Universal pensait que nous avions besoin d’un petit plus pour ramener le public en salle. Raison pour laquelle j’ai fait ces retouches”, poursuit Steven Spielberg. “J’ai retenu une grande leçon et c’est bien la dernière fois que j’ai plaisanté avec le passé. Ce qui est fait est fait… Je ne retournerai pas en arrière.”

Ces propos ne sont pas totalement nouveaux mais devraient rassurer certains admirateurs qui redoutaient notamment que leur réalisateur préféré fasse la même erreur avec son légendaire Les Dents de la mer. Ils peuvent désormais dormir sur leurs deux oreilles puisque le requin robotisé restera éternellement… robotisé.

Il faut dire que l’agenda du maestro est suffisamment chargé pour l’empêcher de regarder dans le rétroviseur. Deux mois après la sortie de ses Pentagon Papers, il dégainera l’ambitieux Ready Player One le 28 mars. Et ce n’est pas tout. Les projets sont légion. À 71 ans, plus jeune que jamais, Spielberg s’apprête à travailler sur deux nouveaux longs-métrages d’envergure : un remake de West Side Story, le classique musical de Robert Wise et Jerome Robbins, et un cinquième opus d’Indiana Jones, dont le tournage est prévu pour le mois d’avril 2019 et la sortie française pour le 8 juillet 2020. De quoi ficher la paix à ET, à ses requins et à tous ses personnages passés.