Rocky a 40 ans : la saga en 8 moments cultes

Rocky a 40 ans : la saga en 8 moments cultes

Image :

Sylvester Stallone, Rocky II (1979) © United Artists

photo de profil

Par Louis Josse

Publié le

Rocky I – 1976 (1/2)


Triplement oscarisé à sa sortie (meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur montage), le long-métrage de Stallone doit une grande partie de sa renommée à ce fameux training montage, qui a poussé tant de personnes à se dire “je reprends le sport demain” (et qui ne l’ont pas fait). Une ode à la ville de Philadelphie, qui voue encore aujourd’hui un amour débordant à la figure de Rocky, ce col bleu incarnant le mythe du rêve américain.

À voir aussi sur Konbini

Rocky I – 1976 (2/2)


Autre scène culte du premier opus, où Rocky émerge amoché du dantesque combat face à Apollo Creed. “Dans les Rocky, les combats ne voulaient pas dire grand-chose, confiait récemment Charles Biétry –célèbre commentateur de la boxe sur Canal+ dans les années 1990 – au Figaro. Je fais partie de ceux qui ont beaucoup aimé les Rocky et notamment le premier, parce que ces films développaient des valeurs très proches de la boxe et du sport en général. Il y avait parfois pas mal de clichés avec des traits un peu grossis mais pourtant bien réels”.  On pardonnera ces excès à Balboa et sa dulcinée Adrian (incarnée par Talia Shire).

Rocky II – 1979 (1/2)


On vous l’accorde, “la scène du poulet” ça sonne pas fantastique. C’est pourtant l’un des passages les plus iconiques du regretté Burgess Meredith – décédé en 1997 –, qui incarnait Mickey, le légendaire mentor de Rocky. Le plan de ce cher Mickey était simple : son boxeur devait passer de gaucher “fausse patte” à droitier, et devenir bien plus rapide, “un démon de la vitesse”, pour battre Apollo lors du match retour : “Speed is what we need.”

Rocky II – 1979 (2/2)


“On est dans la pure fiction, selon Charles Biétry. Dans la réalité, un affrontement comme on le voit à l’écran se terminerait à coup sûr par la mort des deux boxeurs. Mais une fois que l’on s’est mis en tête qu’il s’agit d’une fiction, on peut facilement se laisser prendre au jeu.”

Rocky III – 1982


S’il fallait décerner une palme de la bromance, elle irait probablement à “Sly” Stallone et Carl Weathers, dont l’accolade en fin de scène a suscité son lot de (gentilles) moqueries. Alors autant vous dire que, quand Sylvester a récemment annoncé à Variety la possibilité d’un retour de son acolyte dans Creed 2 sous la forme d’un flashback, on a nous aussi sauté de joie.

Rocky IV – 1985


Chef-d’œuvre de propagande américaine anti-URSS, Rocky IV possède indéniablement un certain intérêt historique. Mais l’éclat de la saga s’en retrouve tout de même terni, le côté culte compensant alors à peine l’aspect nanardesque. Patriotisme exacerbé, clichés à la douzaine… Rocky plonge alors vers un message politique bancal propre à l’époque. Ça n’a pas empêché ce quatrième épisode de marquer les esprits. Qui n’a jamais détesté Ivan Drago ?

Rocky Balboa – 2006


Hop, un saut de 21 ans dans le temps. S’il n’est pas question de renier l’existence de Rocky V (1990), Stallone avait lui-même reconnu que le film avait été “une déception”. Alors, quand arrive le sixième opus en 2006, on pense logiquement que tonton Sly commence à tirer sur la corde. Pourtant, son interprétation d’un Rocky vieilli et peiné parvient à être touchante.

Creed – 2016


Le dernier né de la saga, unanimement salué et recréant parfaitement l’ambiance originale tout en la modernisant, aura eu le mérite de perpétuer la légende sans (trop) en faire une vache à lait. Avec Stallone en mentor usé et Michael B. Jordan en jeune premier, le film de Ryan Coogler réussit là où Rocky V avait échoué, et rend un hommage appuyé à une communauté afro-américaine parfois lésée dans les précédents films. Faites-vous votre propre opinion quant au projet de faire de Creed une franchise de plusieurs épisodes. Reste que la dernière scène provoquera un pincement au cœur aux plus nostalgiques.