Pour Bonello, Richie Hawtin va composer la B.O d’un film muet de 1928

Pour Bonello, Richie Hawtin va composer la B.O d’un film muet de 1928

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Par Constance Bloch

Publié le

Dans le cadre de la carte blanche du cinéaste Bertrand Bonello à Beaubourg, le producteur techno Richie Hawtin va composer la B.O d’un film muet.
Le génial Richie Hawtin a plusieurs cordes à son arc. Alors que le producteur canadien, précurseur de la techno “Acid” dans les années 1990 a depuis fait danser sans discontinuer les plus grands clubs du monde aux rythmes de ses DJ sets enflammés, il sera bientôt de passage à Paris… dans un musée.
En effet, dans le cadre de l’exposition “Bertrand Bonello : Résonances” qui s’installe au Centre Pompidou le 19 septembre prochain, le réalisateur a demandé au musicien d’habiller Brumes d’Automne, un film muet de 1928 réalisé par Dimitri Kirsanoff (et visible en intégralité ci-dessous, avec la musique d’origine).

Un court métrage qui, comme l’explique poétiquement Bertrand Bonello – et le rapporte Tsugi – se compose de “douze minutes en noir et blanc, qui date de 1928Des feuilles dans le ciel, des reflets dans l’eau du lac, une lettre qui brûle dans une cheminée, quelques gouttes de pluie et les yeux de Nadia Sibirskaya pleins de terreur.

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Exploration du rapport son-image

En demandant au musicien canadien d’imaginer une nouvelle B.O pour le film, le cinéaste cherche à souligner l’importance de la musique dans une oeuvre, qui peut changer les émotions émanant des images :

Ce film est un souffle de beauté, une émotion que peu de mots peuvent décrire. La musique originale est de Paul Devred. Y verrions-nous la même chose si la musique était différente ?

Je ne suis pas habitué à essayer d’investir d’autres lieux que celui de la salle de cinéma. Lorsque la proposition d’occuper tout un espace du Centre Pompidou autour du lien musique et cinéma est arrivée, il me semblait naturel d’essayer de l’habiter comme un cinéaste et comme un musicien, plus que comme un plasticien.

On retrouvera donc d’un côté, une rétrospective de tous ses films (Le Pornographe, L’Apollonide…), et de l’autre, des propositions de remixes “de renversements, de voix sans images et d’images sans voix, de redéfinitions des films, pour que chacun d’entre eux réapparaisse, renaisse.