Plusieurs réalisateurs ont appelé Nolan pour lui dire que ses films sont inaudibles

Plusieurs réalisateurs ont appelé Nolan pour lui dire que ses films sont inaudibles

photo de profil

Par Arthur Cios

Publié le

La vérité éclate enfin.

Tatillon, adj : Qui fait preuve d’une minutie excessive, qui s’arrête aux moindres détails. Exemple : “Christopher Nolan est un cinéaste tatillon.”

À voir aussi sur Konbini

Depuis deux bonnes décennies, Christopher Nolan pond des films gargantuesques, où le son est au centre de l’expérience du spectateur. Car si le réalisateur britannico-américain est connu pour aimer tout contrôler, de la production aux moindres aspects de la post-production, le mixage sonore occupe une place particulière dans ses films.
Ceux qui ont vu Dunkerque en salle se souviennent de la puissance du volume qui sortait des enceintes. Un souhait de Christopher Nolan, qui voulait imprégner son imagerie guerrière d’une ambiance sonore unique. Un élément qui a rebuté certains spectateurs et quelques… réalisateurs.
Indiewire nous informe ainsi que dans un livre qui vient tout juste de sortir outre-Atlantique, The Nolan Variations, est mentionné le rapport du public à cet élément précis. Et que certains cinéastes s’en seraient plaints auprès de lui. En parlant de la réception d’Interstellar, Nolan raconte ainsi :

“On a reçu pas mal de plaintes. Pour être honnête, j’ai même reçu des coups de fil d’autres réalisateurs qui me disaient : ‘Je viens de voir ton film, et les dialogues sont inaudibles.’ D’autres trouvaient que la musique était trop forte.
C’était un mix [son] très, très radical. J’étais un peu choqué de constater à quel point les gens peuvent être conservateurs quand ça touche au son. Parce que tu peux faire un film qui ressemble à n’importe quel autre, tu peux tourner sur un iPhone, personne ne va s’en plaindre. Mais si tu mixes le son d’une certaine manière, ou si tu utilises des sous-fréquences, ils vont se révolter.”

Une chose est sûre : c’était bien ce que voulait Nolan depuis le début, comme le prouve la page entière dont est extraite cette citation.