Le premier film d’Alice Lowe enchaîne et marque les festivals avec son histoire de bébé meurtrier vengeant la mort de son père à travers le corps de sa mère.
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Point de baby blues ou d’hyper-émotivité liée à la grossesse : la cinéaste britannique Alice Lowe imagine un scénario un peu différent. Ruth, une future maman, campée par la réalisatrice alors enceinte de 7 mois, présente un ventre déjà bien rond. Et comme on peut le constater dans ces premières images, il n’y a pas de compagnon pour l’accompagner dans cette épreuve. En effet, le père de son enfant est décédé.
Forcément troublée par cet accident, Ruth tente tout de même de mener à bien ces neuf mois de calvaire. Mais son bébé a décidé de prendre le contrôle : privé de son père, il cherche à se venger en manipulant sa mère et se manifeste sous la forme d’une petite voix qui incite Ruth à commettre des meurtres.
Non, les bébés ne sont pas mignons
Ce premier film fait depuis quelques mois sensation dans les festivals internationaux, des plus prestigieux (Toronto, Londres) à ceux qui célèbrent le film de genre (Ramdam, Gérardmer). Sanglant mais très drôle, Revenge cherche avant tout à faire réfléchir, comme Alice Lowe l’expliquait à Breizh Info, qui l’avait rencontrée au Festival du film britannique de Dinard :
“Je voulais dénoncer les hypocrisies qui existent dans nos comportements autour de la grossesse. Mais aussi les contradictions avec lesquelles nous traitons les bébés ou les femmes enceintes. Par exemple, pourquoi sommes-nous plus gentils avec les bébés que nous ne le sommes avec les autres ?”
Après Joshua en 2007, l’idée d’un bébé machiavélique sera également exploitée, de manière plus légère, cette année dans Baby Boss, le nouveau DreamWorks, sur les écrans le 29 mars. Il faudra sans doute attendre un peu pour que Prevenge sorte en salles, mais le succès qu’obtient le film d’Alice Lowe dans les festivals devrait faciliter sa distribution.
