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Pourquoi Saw 8 ne doit pas voir le jour

Pourquoi Saw 8 ne doit pas voir le jour

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Par Arthur Cios

Publié le

1. L’essoufflement des torture movies

L’année 2013 est la preuve que le cinéma d’horreur se porte mieux sans ces torture movies. Entre les insectes dévoreurs d’organes façon found footage de The Bay, la famille bourgeoise massacré de You’re Next, le reboot des démons d’Evil Dead (film originellement réalisé en 1981 par Sam Raimi, repris ici par Fede Alvarez mais coécrit et produit par Sam Raimi), les exorcismes de Mama, Conjuring (1 millions d’entrées au box-office français tout de même) et Insidious 2, disons que la gamme de choix était on ne peut plus diverse pour les amateurs d’épouvante.
Et ces films étaient quasiment tous d’une qualité saisissante, dans la ligné d’Insidious et Sinister les mois précédents. De moins en moins de douleur gratuite, de plus en plus de film d’horreur à l’ancienne. On peut complètement se passer d’un nouveau film de torture, merci.

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2. Manque d’originalité

Une des raisons de ce délaissement du genre bien gore style Saw se trouve peut-être dans le manque d’originalité de ces derniers. Déjà servi par sept Saw, 3 Hostel, sans parler de tous les autres films de série B, il semble que la profusion d’adaptations de ce genre en fasse un style difficilement renouvelable.
Certes, le cerveau humain est extraordinairement prolifique lorsqu’il s’agit de trouver de nouvelles façons de faire souffrir son prochain. Mais avouez que rien ne sera jamais aussi efficace qu’un piège à loup inversé pour détruire une mâchoire ou qu’une clé cachée derrière le globe oculaire afin de détacher un masque à clou.

3. Ça ne finira donc jamais ?

Saw 3D était censé être le dernier chapitre. Le final, le grand final. Rideau. Fin de l’histoire. Si les fans ont beaucoup moins apprécié les trois derniers épisodes, en rajouter une couche est-elle la meilleure chose à faire ? Pour une fois qu’une boucle est pas trop mal bouclée, inutile de rouvrir la brèche. Car tous les fans de la saga ont une petite idée de ce vers quoi se dirigerait un Saw 8. Trois possibilités : une toute autre histoire, un reboot ou bien une suite où un nouveau tueur au puzzle serait le dernier élève, dévoilé dans le volet final. Et non, juste non.

4. Sans James Wan : même pas la peine

Il semble bon de rappeler que Saw, au départ, n’est pas tant un film gore mais plus un film d’horreur psychologique sur fond de thriller. Et si les trois premiers sont les préférés des fans, il doit y avoir une raison. Peut-être la présence de James Wan, créateur original et réalisateur du premier. Il a écrit le script du deuxième et co-écrit le troisième.
En soi, on retrouve donc la patte de James Wan, l’un des meilleurs cinéastes du genre en ce moment (Saw, Insidious, Conjuring…) dans les trois premiers avant… qu’il ne laisse sa saga en pâture à d’autres réalisateurs. Une fois Wan parti, la saga s’embourbe dans ses rebondissements de plus en plus improbables, notamment autour du psychopathe initial (joué par l’effroyable Tobin Bell) et de ses élèves. Et cela s’est forcément ressenti sur les recettes, de moins en moins lucratives. Donc à moins que Wan ne revienne, personne ne semble capable de tourner un Saw 8 potentiellement réussi.

5. La malédiction des suites dans le cinéma d’horreur