C’est désormais officiel : la priorité de Disney sera… Disney+

C’est désormais officiel : la priorité de Disney sera… Disney+

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Par Arthur Cios

Publié le

Et les salles de cinéma vont être les premières victimes.

Les exploitants font déjà bien la tronche avec les reports à répétition des blockbusters censés ramener le public en salles sur le long terme. Les chiffres ne sont pas terribles en soi, avec Tenet ayant dépassé les deux millions d’entrées rien qu’en France. Même en dehors du schéma classique du blockbuster, Antoinette dans les Cévènes vient tout juste de dépasser les 600 000 tickets vendus. Un petit exploit pour un film de cet acabit.

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Mais de plus en plus de cinémas ont du mal à survivre, surtout outre-Atlantique où le box-office est au plus bas. Il faut dire que la crise du Covid est particulièrement rude chez l’Oncle Sam, avec déjà plus de 20 000 morts depuis le début de la pandémie. La simple annonce du décalage du James Bond a provoqué la fermeture de la deuxième plus grande chaîne de cinéma, abandonnant 543 cinémas rien qu’aux États-Unis. Et ce n’est que le début.

Car Disney persiste et signe : après avoir annoncé que le prochain Pixar, Soul, subira le même sort que Mulan, soit une sortie sur sa plateforme de streaming Disney+, le géant du divertissement a décidé de structurer et de communiquer sa nouvelle idéologie dans le cadre de la diffusion de ses contenus.

CNBC nous informe ainsi que Disney va se concentrer sur Disney+. Le but désormais assumé est bien sûr de concurrencer Netflix autant que possible, mais aussi de survivre dans un contexte sanitaire extraordinaire alors que la firme supprimait 28 000 postes en lien avec ses parcs d’attractions.

Même si le patron, Bob Chapek, nie le fait que cette stratégie soit liée au Covid :

“Je ne caractériserais pas cela d’une réponse au Covid. Je dirais que le Covid a accéléré la vitesse à laquelle nous faisons cette transition, mais cette transition allait se produire quoi qu’il en soit […].

Étant donné le succès incroyable de Disney+ [la firme espérait avoir 60 millions d’abonnées d’ici 2024 et en avait 100 millions dès août dernier, ndlr] et nos objectifs de développer un business en direct avec le consommateur, nous positionnons de manière stratégique notre entreprise afin de supporter au mieux notre stratégie de croissance et augmenter notre valeur boursière.”

Spoiler : la cote en bourse de Disney a grimpé de 5 % dans les heures qui ont suivi l’annonce. Au diable la sauvegarde de la salle et de l’héritage d’un siècle de septième art, tant qu’on fait plaisir aux actionnaires et que les ventes de film en ligne sont rentables.