Comment le ciné américain a mis en scène Notre-Dame de Paris

Comment le ciné américain a mis en scène Notre-Dame de Paris

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Par Lucille Bion

Publié le

6 scènes du cinéma américain pour se remémorer la beauté de Notre-Dame de Paris, dévastée hier soir dans un incendie inoubliable.

Lundi 15 avril, à 18 h 50, nous apprenions la triste nouvelle : l’emblématique Notre-Dame de Paris était en train de brûler. Des milliers de Parisiens se sont rassemblés, impuissants, devant ce monument déjà fragilisé par les vicissitudes du temps et ravagé par les flammes en l’espace de quelques heures.

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Après cette tragédie que 400 pompiers ont stoppée, nous avons décidé de nous remémorer en quelques scènes la beauté de cette cathédrale maintenant défigurée, qui a beaucoup inspiré le cinéma américain. Dessins animés, comédies romantiques, films d’action, thrillers hitchcockiens, science-fiction… De 1963 à 2015, voici comment cet édifice religieux s’est imposé dans le paysage hollywoodien – à en faire rougir de jalousie la tour Eiffel.

Le Bossu de Notre-Dame

Si l’on pense au cinéma et à Notre-Dame, le dessin animé de Disney nous vient spontanément à l’esprit. Sorti en 1996, ce film s’inspire librement de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, en nous faisant suivre les aventures édulcorées d’Esmeralda, Quasimodo, Phœbus, et Frollo – sans oublier les trois gargouilles, La Rocaille, La Muraille, et La Volière, les seules amies du reclus du clocher.

Cette scène musicale, qui fait aussi office de prologue, a été conçue dans le studio Walt Disney Feature Animation France, basé à Montreuil – ce qui fait donc que ce film est le premier film d’animation Disney à ne pas avoir été entièrement réalisé aux États-Unis.

En 2002, Le Bossu de Notre-Dame a fait l’objet d’une suite, où la cathédrale occupe une place tout aussi importante, puisqu’elle abrite les amours de Quasimodo et Madeleine, et d’Esmeralda et Phœbus.

Before Sunset

Ce long-métrage de Richard Linklater – qui forme avec Before Sunrise et Before Midnight une trilogie –, se déroule à Paris, neuf ans après les événements du premier film, toujours avec Ethan Hawke et Julie Delpy dans les premiers rôles. La caméra, qui filme en temps réel, nous embarque dans la ville de l’amour car le héros y fait la promo de son roman, dans la librairie colorée Shakespeare and Company, située juste en face de Notre-Dame de Paris.

Naviguant sur la Seine en bateau (cliché), les deux amoureux manqués énumèrent les lieux cultes de la capitale, jusqu’à cette réplique de la comédienne, qu’on pourrait entendre aujourd’hui comme une prémonition : “Un jour, Notre-Dame ne sera plus là.”

Armageddon

Pour les besoins de la fiction, la cathédrale avait déjà été détruite dans Armageddon, le film catastrophe de Michael Bay. Cette fois, il ne s’agissait pas d’un incendie mais d’une vague d’astéroïdes (qui annonçaient la venue d’un énorme, de la taille du Texas, qui fonçait droit sur la Terre).

On pouvait alors admirer dans cette courte scène une vue panoramique de Paris depuis Notre-Dame, reconnaissable à ses gargouilles iconiques. Heureusement, Bruce Willis et ses copains de Hollywood (mais surtout Bruce Willis) finissent par sauver l’humanité.

Charade

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Charade est une comédie policière qui a fait scandale lors de sa sortie en 1963, à cause de ses pointes de violence. Le cinéaste Stanley Donen – qui a réalisé Chantons sous la pluie et est décédé le 21 février dernier –, emmène le duo formé par Cary Grant et Audrey Hepburn (qui avait déjà pris des cours de cuisine en France dans Sabrina de Billy Wilder) dans les ruelles de Paris. Le temps d’une brève scène, on voit la façade de Notre-Dame de Paris.

Les deux personnages se promènent le long de la Rive gauche, tout en réfléchissant à l’identité du tueur du mari d’Audrey Hepburn, qui confie ses craintes. La seule chose qui les arrête dans leur réflexion est le monument imposant qui se trouve sous leur nez, et qu’ils n’avaient même pas remarqué.

Van Helsing

Pardon pour ça, mais impossible de ne pas citer Van Helsing, pour la simple et bonne raison que le film commence sur les pavés parisiens, avec le meurtre de Mr Hyde. Le chasseur de monstres se livre à une bataille acharnée contre le surhomme sur les toits du monument, en pleine nuit.

The Walk : Rêver plus haut

Puisque ce biopic signé Robert Zemeckis retrace les prouesses dangereuses et artistiques du funambule français Philippe Petit, nous ne sommes pas étonnés de voir quelques cascades à Paris – même si, en réalité, le film a été tourné à Montréal, sur fond vert. Réputé pour ses traversées illégales entre des monuments, et notamment pour sa folle performance entre les tours du World Trade Center de New York, le casse-cou s’est aussi donné en spectacle sur le site de Notre-Dame de Paris (qui fut d’ailleurs le premier grand monument qu’il a escaladé).