Intensité et modernité à l’honneur du palmarès 2017 du Nikon Film Festival
Intensité et modernité à l’honneur du palmarès 2017 du Nikon Film Festival

Intensité et modernité à l’honneur du palmarès 2017 du Nikon Film Festival

Après cinq mois de compétition, les membres du jury ont dévoilé les grands gagnants de cette septième édition du Nikon Film Festival. Une édition marquée par des thématiques chères à la nouvelle génération de réalisateurs français, parmi lesquels l’amour à l’heure des réseaux sociaux.

C’est l’année de tous les records pour le Nikon Film Festival. Au total, ce sont près de 1300 courts-métrages qui ont été proposés, générant ainsi plus d’un million de visiteurs uniques sur le site de l’évènement, qui s’impose de fait comme le rendez-vous incontournable pour tous les passionnés de vidéo en France. “Plus que jamais, les réalisateurs se sont mobilisés pour proposer plus d’un millier de films d’une grande qualité, déclarent aujourd’hui les organisateurs, et le public lui, n’a jamais été aussi nombreux à soutenir ces nouveaux talents.”

Pour cette septième édition, qui proposait de concocter une histoire en moins de 140 secondes autour du thème “Je suis une rencontre”, les réalisateurs ont pensé des films tantôt drôles, tantôt touchants et parfois même violents, se faisant la voix d’une génération marquée par l’avènement des réseaux sociaux, par la quête de l’amour au cœur d’un monde toujours plus connecté, mais aussi par la menace terroriste.

Ce mercredi 23 février, après cinq mois de délibération intense et de votes en lignes, le jury du Nikon Film Festival, présidé par le réalisateur Klapisch, a remis les prix aux grands vainqueurs. Au programme ? 25 000 euros de dotation, des kits dotés du dernier appareil D500 de Nikon, sans oublier une diffusion télévisée sur Canal+ pour une grande partie des lauréats récompensés par le jury, ainsi qu’une diffusion en salles de cinéma MK2 pour le Grand Prix. Voici le palmarès du Nikon Film Festival 2017.

Grand Prix du Jury

Le prix le plus prestigieux de la compétition a été délivré à Je suis ton meilleur ami, un film réalisé par David Chausse et Ambroise Sabbagh, et dont la chute, inattendue et déroutante, a surpris notre jury. Le pitch ? “Matthieu arrive chez son pote Jules. Désemparé, Jules se confie sur son amour de collège reparti en Bulgarie sans qu’elle sache qu’il était fou d’elle. À la grande surprise de Jules, il s’avère que Matthieu la connaît.” Un film qui traite d’une amitié singulière, en phase avec son temps.

Prix Canal+

Je suis #unebiche, un court-métrage qui supprime les frontières entre virtuel et réalité, et nous invite à réfléchir sur notre addiction aux réseaux sociaux – notamment à Snapchat et son incontournable filtre biche. Sa réalisatrice, Noémie Merlant, est par ailleurs nommée comme meilleur espoir aux César 2017 pour son rôle dans Le Ciel attendra de Marie-Castille Mention-Schaar.

Prix des médias

Je suis branché(s)Réalisé par de Sophie Martin et WilliamK, ce court-métrage puise son inspiration dans le futur dystopique de Black Mirror, dans laquelle les technologies prennent largement le pas sur notre réalité. Hier, lors de la cérémonie de remise des prix, l’équipe du film a d’ailleurs tenu à rendre hommage à la saison 3 de la série britannique.

Prix de la mise en scène

Je suis à l’endroit. Avec lui, Florence Fauquet et Emilie de Monsabert content l’histoire d’Héloïse, une jeune femme internée en hôpital psychiatrique car atteinte d’un syndrome particulier : dans un monde qui fonctionne à l’envers, elle est la seule à marcher a l’endroit. Un plan-séquence captivant, pour la réalisation duquel pas moins de vingt prises ont été nécessaires.

Prix des écoles

Je suis une date, réalisé par Félicien Forest. Un film poignant et autobiographique, qui nous replonge sans détour, et avec une violence rare, au cœur des attentats terroristes qui ont meurtri la France le 13 novembre 2015. “J’ai habité 22 ans au 41 rue Faidherbe, à l’angle de la rue de Charonne, expliquait le réalisateur. Ce film est l’histoire d’un vendredi 13, qui a fracassé mes souvenirs d’enfance, un vécu/un point de vue parmi tant d’autres. Le pitch : Anna, jeune fille attristée, décide d’aller à un rendez-vous via une application bien connue : Tinder. Elle va retrouver Joe. Une rencontre banale, ratée, qui pourtant s’inscrira dans l’histoire, ce vendredi 13.”

Mention spéciale du jury

Je suis célibataire d’Emmanuelle Fourault, que Cédrick Klaplish lui-même n’a pas hésité à féliciter hier soir. “Au début de ce film, il y a des longueurs, a noté le réalisateur, et je trouve que c’est un vrai luxe de se payer des longueurs sur un court-métrage de 140 secondes.”

Prix du public

Je suis enchanté, que nous avions déjà repéré il y a trois semaines, et qui nous parle d’un amour impossible entre un homme et une femme dans les années 1940. “Le jour où Paul présenta Eva à son père, c’était pourtant une belle journée de printemps, racontait Léo Paget du collectif OA, son réalisateur. Le soleil réchauffait doucement l’atmosphère, et une brise légère apaisait tranquillement les esprits. On en oubliait presque que l’on était en avril 1940.”

Rendez-vous en juillet 2017 pour une nouvelle édition, qui s’annonce déjà pleine de promesses.