Les jumeaux Winklevoss de The Social Network se sont refait une santé grâce au bitcoin

Les jumeaux Winklevoss de The Social Network se sont refait une santé grâce au bitcoin

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(© Sony Pictures Releasing France)

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Par Manon Marcillat

Publié le

Eux aussi auront peut-être un jour le droit à leur propre biopic.

Dix ans sont passés depuis la sortie de The Social Network et les jumeaux Winklevoss ont pris leur revanche.

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Le grand public découvrait ces deux frangins bien nés dans le biopic oscarisé de David Fincher, débarqué sur nos écrans en 2010. C’est Armie Hammer (Call Me by Your Name) qui interprétait à la fois Tyler et Cameron, deux étudiants floués par un camarade geek à capuche, interprété par Jesse Eisenberg, un certain Mark Zuckerberg, qui ne tardera pas à devenir un des milliardaires les plus puissants de la planète.

En 2000, ces deux fils à papa champions d’aviron sont admis ensemble à la prestigieuse université d’Harvard. Entre un cours d’économie et une course d’aviron, ils mettent au point ConnectU, un réseau ayant pour but de mettre en contact les étudiants entre deux. Mais un de leurs brillants camarades les coiffera au poteau en créant son propre site : The Face Book. La suite, on la connaît par cœur.

Le film de David Fincher retraçait alors la bataille judiciaire entre les jumeaux Winklevoss, surnommés les Winklevii, et le surdoué Zuckerberg, accusé de leur avoir volé la paternité du réseau social – une longue bataille qui se soldera par un chèque de 65 millions de dollars de la part de Facebook.

D’une révolution numérique à une autre, il n’y a qu’un pas

Dix ans après la sortie du film adapté de son essai The Accidental Billionaires: The Founding of Facebook, A Tale of Sex, Money, Genius, and Betrayal, Ben Mezrich nous donne des nouvelles de deux anti-héros autrefois parias de la Silicon Valley – nouvelles relayées par Slate.

Dans son nouveau livre Bitcoins Billionaires, Mezrich révèle la suite de l’histoire, celle qui s’est jouée après le générique de fin de The Social Network. Leur pactole en poche, les deux frères ont été se ressourcer sur une plage d’Ibiza, où ils ont rencontré Charlie Shrem, un passionné de cryptomonnaie.

Séduits, les deux entrepreneurs décident alors d’investir une partie des dédommagements versés par Facebook dans sa société BitInstant, à hauteur de 11 millions de dollars échangés pour 200 000 bitcoins, soit près de 1 % du total des bitcoins.

Devenus certainement légèrement paranoïaques depuis leurs dernières mésaventures, les Winklevoss ont mis en place un système de sécurisation implacable : ils ont recopié la clé de sécurité sur une multitude de petits papiers, répartis dans des coffres de banques situées aux quatre coins du continent américain.

Un système “fait maison”, en réalité “à la pointe de la technologie, qui a enraciné la sécurité des bitcoins des jumeaux dans le monde physique, hors de la portée des pirates”. Ils ont fini de sécuriser leur “cryptofortune” grâce à une “demolition party”, au cours de laquelle tous les appareils utilisés ont été détruits.

Puis la crise chypriote est arrivée, à laquelle ont succédé la méfiance de l’opinion fortunée envers les banques et un investissement massif dans la cryptomonnaie. Le prix du bitcoin s’est alors envolé, enrichissant encore davantage les Winklevii qui sont alors devenus “les ambassadeurs du côté establishment du bitcoin” pour les médias.

Les deux frères sont ainsi devenus les premiers milliardaires de cette cryptomonnaie et ont accédé au statut de “leaders d’une révolution numérique”. Une belle revanche qui mériterait son adaptation sur le grand écran…