Interview : les films qui ont marqué Barry Jenkins, le réalisateur de Moonlight

Interview : les films qui ont marqué Barry Jenkins, le réalisateur de Moonlight

photo de profil

Par Lucille Bion

Publié le

On a parlé ciné avec Barry Jenkins, le réalisateur de Moonlight, le film nommé huit fois aux Oscars. 

À voir aussi sur Konbini

À l’occasion de la sortie du sublime Moonlight, Konbini a pu rencontrer le cinéaste Barry Jenkins, qui va faire sensation à la prochaine cérémonie des Oscars. Une merveilleuse rencontre avec ce cinéphile qui a grandi à Liberty City, l’un des quartiers les plus violents de Miami.

Dans Moonlight, il explore le thème de l’enfance et de l’adolescence et porte son regard, inspiré de ses propres souvenirs, sur Miami, ville où le traffic de drogue est très présent. C’est dans ce contexte que le héros, Chiron, grandit ou plutôt évolue.

Pour mieux comprendre le travail du réalisateur, on lui a posé des questions sur ses préférences cinématographiques et les scènes qui l’ont marqué. Barry Jenkins a fini par se révéler comme un cinéaste à l’esprit très ouvert, et comme un fin connaisseur du cinéma français (il doit être le plus grand fan de Claire Denis).

Le premier film que vous avez vu ?

“Je pense que le premier film que j’ai vu était Alien.”

Est-ce qu’il y a un film en particulier qui vous a donné envie de devenir réalisateur ? 

“Non, il n’y a pas eu de film en particulier, mais je me rappelle avoir regardé les films de Wong Kar-wai – notamment Chungking Express qui m’a fait penser que je pourrais peut-être devenir réalisateur.”

La meilleure scène d’ouverture ?

“Wow…Peut-être la scène d’ouverture d’Un prophète. Ou Taxi Driver, mais peut-être que ce film doit surtout être cité pour sa scène de fin. Mon dieu quelle question difficile… Bon, je ne sais pas si c’est la meilleure, mais s’il y en a une que je regarde en boucle, c’est celle de Social NetworkQuand Jesse Eisenberg et Rooney Mara ont une longue et interminable conversation. Quand tu connaît le scénario, c’est genre 10 pages de dialogues, alors que dans le film on dirait que ça ne dure que quelques secondes.”

Votre scène de combat préférée ?

“Peut-être une scène dans un Indiana Jones avec les effets spéciaux qui accentuent les coups d’Harrison Ford qui frappe quelqu’un très très fort.

 

Le meilleur dealer au cinéma ?

“Selon moi le meilleur dealer au cinéma est Wesley Snipes, dans New Jack City. Définitivement le meilleur.”

Votre scène musicale préférée ? 

“Comme je suis un  grand fan de Claire Denis, je vais citer Vendredi soir. C’est à la moitié du film, quand les personnages se retrouvent dans un café et la femme descend les escaliers pendant que l’homme remonte. Et le piano commence. Le saxophone commence…”

Le meilleur film qui se déroule à Miami ?

“Je ne peux pas dire mon film, hein ? Alors Scarface de Brian De Palma.”

Votre film français préféré ? 

“C’est facile : Beau travail de Claire Denis. Parce que c’est la meilleure réalisatrice de la Terre.”

Film plaisir coupable ?

“Je suis vraiment obsédé par Edge of Tomorrow.

Est-ce qu’il y a une scène qui vous fait pleurer ? 

“Non, il n’y en a pas. Mais en revanche la dernière fois que j’ai pleuré devant un film c’était devant un documentaire : Life Animated. Je l’ai regardé dans l’avion, et c’était très embarrassant. J’ai pleuré pendant tout l’atterrissage. C’était vraiment moche. Ce film est très puissant.”

La scène qui vous fait le plus rire ?

“Toutes les scènes dans Un prince à New York ne manquent jamais de me faire rire. Il y a beaucoup de répliques drôles dans les films d’Eddie Murphy. C’est un film vraiment dingue.”

Votre blockbuster préféré ? 

“Pour ne pas répéter Edge of Tomorrow, je vais citer Captain America : Civil War, que j’ai trouvé vraiment très très bien.”

Votre western préféré ? 

Le Bon, la Brute et le Truand. Sans hésiter.”

Scène d’horreur préférée ?

“La dernière scène du premier Evil Dead.

La meilleure scène de fin ?

“La meilleure scène de fin c’est celle de School Daze, le film de Spike Lee. Quand tu vois Laurence Fishburne courir partout sur le campus et qu’il hurle ‘WAKE UUUUUUP !’. C’est vraiment génial.”