Impériale, Laetitia Dosch révèle tout son talent dans Jeune Femme

Impériale, Laetitia Dosch révèle tout son talent dans Jeune Femme

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Par Mehdi Omaïs

Publié le

Laetitia Dosch impériale

S’il ne fallait retenir qu’une seule chose de ce premier long-métrage, outre sa sincérité manifeste et son énergie contagieuse, c’est sa comédienne, Laetitia Dosch. De tous les plans, elle insuffle à l’entreprise sa folie douce, son humour désespéré et sa grâce, embarquant le spectateur dans le voyage intime et tumultueux de son personnage. Ou comment, au contact des autres, faire taire la bête apeurée pour enfin éveiller l’humaine apaisée. “Le renouveau a toujours été d’abord un retour aux sources”, écrivait Romain Gary dans La Danse de Gengis Cohn. Une phrase qui caractérise parfaitement la trajectoire de Paula.
Il y a certes, çà et là, les scories d’un premier film. Quelques aspects narratifs ne sont en effet pas assez maîtrisés, donnant parfois une impression de redite, un sentiment de répétition dans les agissements de Paula. Il n’empêche que Jeune Femme finit par étourdir, enchanter, tout en trouvant sa musicalité personnelle, sa grammaire intérieure. Celle d’un monde qui se conjuguerait à un futur d’espérance. Oui, Léonor Serraille esquisse clairement une ode à la femme, fonceuse malgré les obstacles, forte malgré la vulnérabilité. Elle s’est d’ailleurs entourée d’une équipe technique essentiellement féminine pour cette première réalisation, laquelle devrait faire parler d’elle à sa sortie, courant septembre 2017.

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