Gustave Kervern et Benoît Delépine : “La vie, c’est pas la fashion week”

Gustave Kervern et Benoît Delépine : “La vie, c’est pas la fashion week”

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Par Théo Chapuis

Publié le

Les réalisateurs de Saint Amour nous parlent vie sentimentale, œnologie et agriculture, et nous expliquent pourquoi ils aiment tant filmer ce qu’on ne voit pas, d’ordinaire, au cinéma.

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Vincent Lacoste en taxi parisien mytho, Benoît Poelvoorde en fils d’agriculteur un peu trop porté sur la bouteille, Gérard Depardieu en éleveur aimant et philosophe. C’est ce casting foisonnant que Benoît Delépine et Gustave Kervern nous invitent à admirer dans Saint Amour, deux ans après l’introspectif Near Death Experience et cinq ans après le foutoir du Grand Soir.

Ce long métrage aborde l’amour, bien sûr. Mais aussi les amours – ce n’est pas pour rien que le mot devient féminin une fois passé au pluriel – les amours de ces trois personnages, condamnés à mieux se connaître dans une improbable épopée sentimentale et éthylique à travers la France, le long de la route des vins… en partant du Salon de l’agriculture.

Konbini a rencontré Gustave Kervern et Benoît Delépine, vétérans de Groland et cinéastes pas comme les autres. Ils partagent leur goût pour la France rurale et périurbaine qu’on ne montre jamais au cinéma, leur admiration pour le métier d’agriculteur aujourd’hui, leur ardeur pour les tournages burlesques et leur plaisir de filmer la doublette Poelvoorde-Depardieu, ces deux acteurs bigger than life qui n’ont sans doute pas lu le scénario de Saint Amour avant de se pointer sur le tournage. Interview amoureuse.

Konbini | Vous avez mis trois ans afin d’avoir les autorisations pour tourner au Salon de l’agriculture et, au début, vous souhaitiez tourner intégralement le film là-bas. Pourquoi ?