Jean-Pierre Jeunet accusé de plagiat pour Amélie Poulain

Jean-Pierre Jeunet accusé de plagiat pour Amélie Poulain

Image :

(©UFD)

photo de profil

Par Lucille Bion

Publié le

Un court-métrage de 1993, Lucille et le photomaton, ressemble étrangement au scénario de son classique Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, sorti en 2001.

À voir aussi sur Konbini

Il y a un mois, Jean-Pierre Jeunet accusait de plagiat le film qui allait gagner quatre Oscars, dont ceux de Meilleur film et de Meilleur réalisateur : La Forme de l’eau de Guillermo Del Toro. Selon lui, il y a beaucoup de similitudes entre la scène de danse et la scène de la baignoire qui déborde que l’on retrouverait respectivement dans Delicatessen et Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain.

Aujourd’hui, une histoire assez cocasse relevée par les Inrocks vient à son tour ternir la réputation de Jean-Pierre Jeunet : le réalisateur français est lui aussi accusé de plagiat pour Amélie Poulain. L’expression “l’arroseur arrosé” prend ici tout son sens…

En effet, un certain Sébastien Nuzzo a réalisé en 1993 un court-métrage intitulé Lucille et le photomaton. Son film avait été projeté dans de nombreux festivals et aurait beaucoup plu au directeur de casting de Jean-Pierre Jeunet et à son collaborateur, Marc Caro. Voici le court-métrage dans son intégralité :

Après le succès inattendu du film Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, devenu un classique, le réalisateur Sébastien Nuzzo a entamé une procédure judiciaire et n’a évidemment pas gagné le procès, qui s’est achevé en 2003. Selon le juge, les deux films ne se ressemblent pas assez pour faire tomber Jean-Pierre Jeunet.

Sébastien Nuzzo trouve cependant que le jugement rendu est injuste, car la durée des films n’est pas du tout comparable, le sien ne durant que 17 minutes et l’autre, 2 heures. Ce dernier est donc forcément plus développé, comme il l’explique au magazine :

“Oui dans Amélie il y a plus que Lucille, mais Lucille est un film de 17 minutes et pas une de ces 17 minutes que l’on ne retrouve dans Amélie !”

Le cinéaste convoque un autre court-métrage pour légitimer son coup de gueule. Selon lui, Agathe tricote, réalisé par Catherine Lecoq en 1998, aurait également inspiré le cinéaste. Il évoque notamment les activités des deux protagonistes, la vieille dame du court-métrage et Amélie s’intéressant toutes les deux à la vie des gens et sympathisant avec des nains de jardin.