En 2014, la Croisette révélait David Robert Mitchell, un jeune réalisateur qui allait donner un nouveau souffle au cinéma américain indépendant. Ovationné à la Semaine de la critique au Festival de Cannes puis à Deauville et à Gérardmer, son It Follows a marqué les esprits de tous les spectateurs. Que celui qui n’a pas balisé en sortant de la salle et en se retournant toutes les cinq minutes nous jette la première pierre.
Grâce à son scénario innovant, David Robert Mitchell s’est adonné à un inoubliable jeu du chat et de la souris tout en renouvelant le film d’horreur. En imaginant un virus que l’on contracte à coups de reins, ses personnages sont condamnés à être suivis de jour comme de nuit par un grand mec, une femme à poil, une jeune étudiante ou autre profil flippant qui cherche à les tuer. La victime est la seule à voir ce meurtrier, capable de prendre n’importe quelle apparence, comme celle de votre meilleure amie ou de votre mère.
Inspiré d’un cauchemar récurrent, le cinéaste s’amuse surtout avec les angoisses de notre société, comme le sida, tout en ridiculisant le puritanisme. Ainsi, il ouvrait en 2014 une nouvelle voie au teen movie, en utilisant une bande de jeunes pour tirer le portrait d’une Amérique libérée mais maudite.
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L’évocation d’une suite
Maika Monroe qui incarnait la victime de ce mal a confié au site Comic Book Movie qu’elle serait partante pour recommencer à travailler avec David Robert Mitchell :
“David Robert Mitchell est l’un de mes réalisateurs préférés avec qui j’ai pu travailler. Je ferais tout pour retravailler avec lui de nouveau. Qu’il s’agisse de la suite de It Follows ou autre chose je pense qu’il est tellement talentueux et j’attends avec impatience ses projets à venir.”
Après Under The Silver Lake qui avait divisé le festival de Cannes en 2018, David Robert Mitchell travaillerait actuellement sur Heroes and Villains, une déconstruction du film de super-héros. De son côté, Maika Monroe a enchaîné quelques projets et sera de retour dans Sons of Philadelphia, le premier film américain de l’écrivain français Jérémie Guez, ainsi que dans The Education of Fredrick Fitzell, un film de science-fiction à l’esthétique léchée.
