Hollywood se fait épingler sur la représentation de la communauté LGBT au cinéma

Hollywood se fait épingler sur la représentation de la communauté LGBT au cinéma

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Par Charles Carrot

Publié le

Opportunité manquée pour Star Wars ?

La Glaad étudie plusieurs paramètres dans ses mesures : la présence ou non de personnages gays, lesbiens ou trans d’abord, mais aussi et surtout la manière dont ils sont présentés dans le film. Seuls 22 des 126 films étudiés incluent ainsi un ou plusieurs personnages LGBT, soit un ratio de 17,5 % qui ne bouge pas par rapport à l’année dernière. Producteur de Free Love, Lionsgate s’en tire avec un ratio de 33 % de films avec des personnages LGBT mais d’autres sociétés, comme Disney ou la Paramount, n’ont sorti aucun (0 %) film “LGBT-inclusive” en 2015.
Comme le fait remarquer The Hollywood Reporter, la Glaad déplore notamment que Disney n’ait pas profité de l’arrivée de nouveaux personnages dans Star Wars : Le Réveil de la Force pour introduire des personnages LGBT dans cet univers, notant que “de récents romans officiels de la licence ont inclus des personnages gays ou lesbiens” et prouvent que ceux-ci “pouvaient être facilement intégrés à l’histoire”. L’association regrette surtout de voir une résurgence des gags homophobes dans de nombreux longs métrages hollywoodiens, citant en particulier En taule : mode d’emploi (Get Hard), avec Will Ferrell et Kevin Hart, comme étant la comédie hollywoodienne la plus homophobe depuis des années.

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Seuls 8 films sur 126 étudiés passent le “Vita Russo Test”

Le rapport ne s’arrête pas là : sur les 22 films contenant effectivement des personnages LGBT, seuls 8 passent le test de Vita Russo, imaginé par la Glaad en s’inspirant du test de Bechdel. Ce dernier s’applique aux personnages féminins (également sous-représentés dans leur importance scénaristique), mais le test de Vita Russo le transpose en version LGBT, considérant les paramètres suivants :

  1. Personnage identifié clairement comme étant LGBT
  2. Personnage défini au-delà de son appartenance à la communauté LGBT (est-ce le “gay de service” ?)
  3. Importance du personnage dans l’histoire (si ce personnage est retiré du film, est-ce grave ?)

Et on ne compte donc que 8 films qui répondent à ces critères. Le rapport entier (en anglais) se penche très précisément sur les films étudiés, constituant une preuve édifiante que le cinéma américain (comme français, mais c’est une autre histoire) a vraiment encore des efforts à faire pour mieux représenter la diversité sur le grand écran. Et si vous n’avez pas le temps, la Glaad a produit cette vidéo l’an dernier, qui vaut n’importe quel discours :