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Hollywood au Super Bowl : des films en panne d’inspiration

Hollywood au Super Bowl : des films en panne d’inspiration

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Par Louis Lepron

Publié le

Huit bandes-annonces pour un film original

Ces trailer diffusés à coup de centaines de milliers de dollars démontrent une chose : un grande partie des investissements du plus grand producteur de films au monde sont à destination de scénarios non-originaux. Car sur les huit bandes-annonces présentées au cours de la soirée :

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    • trois sont des suites et des franchises (Fast anf Furious 6, Star Trek Into Darkness, Iron Man 3 );

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    • une est tirée d’un jeu vidéo (God of War);
    • une autre est tirée d’une série télévisée américaine (The Lone Ranger);

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    • une autre est une adaption (Le Monde fantastique d’Oz) d’un roman culte de L. Frank Baum publié en 1900.
    • une septième adapte World War Z : Une histoire orale de la guerre des zombies de Marx Brooks (World War Z).

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Seul un film a échappé à une histoire qui ne soit pas dictée par la télévision, le succès ou le système des franchises : Infiltré, du réalisateur et ancien cascadeur Ric Roman Waugh avec Dwayne Johnson.

La vitrine Hollywood a des traces

Crise économique : pas de risque

Andrew S. Allen, le journaliste derrière l’infographie de The Short of Week, remarque avant tout que la crise économique empêche les professionnels du cinéma de mettre de l’argent dans des projets originaux. Au moindre film qui ne fait pas recette, une entreprise peut couler. Résultat, les investisseurs se tiennent à carreau et les scénaristes travaillent sur des films calibrés.
Mais comme il le souligne, Hollywood n’est pas une entité immobile. Ce n’est pas un vivier de réalisateurs et de scénaristes ayant tous les mêmes compétences. Et réaliser un film original ne signifie pas réaliser un bon film.
En parallèle à ce tabeau noir, des producteurs misent tout sur l’originalité et un certain cachet indé pour rassurer et, surtout, rafler des récompenses aux Oscars. On pense bien sûr à Harvey Weinstein qui continue, année après année, de capitaliser sur les films qu’il produits : depuis 2011, l’Américain a réussi à ravir deux Oscars du meilleur film (Le discours d’un roi, The Artist).
Pour 2013, Son chouchou Happiness Therapy a été nominé dans huit catégories dont quatre rien que pour ses acteurs : Bradley Cooper, Jennifer Lawrence, Robert De Niro et Jacki Weaver.
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Peter Jackson, dans une interview donnée au Figaro en 2009 à la sortie de District 9 dont il était le producteur, pointait du doigt les studios :

Il me semble qu’aujourd’hui, à Hollywood, les films deviennent lents et formels. Ils n’ont plus aucune originalité… Ce n’est pas dû aux réalisateurs mais plutôt aux studios. Nous devons prendre des risques, tenir tête aux majors, être plus originaux et nous battre contre cet affligeant penchant qui aplatit tous les films hollywoodiens. C’est pour cela que je suis fier de District 9…

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