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Coppola explique pourquoi Hollywood n’aurait jamais produit Le Parrain aujourd’hui

Coppola explique pourquoi Hollywood n’aurait jamais produit Le Parrain aujourd’hui

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Paramount Pictures

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Par Mejda Dihi

Publié le

À l’occasion du Tribeca Film Festival qui fêtait les 45 ans du premier Parrain, Francis Ford Coppola en a profité pour expliquer pourquoi Hollywood n’aurait jamais produit son film aujourd’hui.

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La trilogie du Parrain de Francis Ford Coppola est incontestablement un classique du cinéma. Cette œuvre mythique continue d’inspirer les plus grands cinéastes, au-delà même des films de gangsters.

Le Tribeca Film Festival à New York a projeté les deux premières parties du Parrain en hommage au 45e anniversaire du premier film. À cette occasion, Coppola était entouré des acteurs Al Pacino, Robert De Niro, Robert Duvall, James Caan et Diane Keaton, réunis aussi pour évoquer leurs souvenirs de ces tournages inoubliables.

Coppola en a profité pour faire une confidence qui a surpris bon nombre de cinéphiles. Selon le réalisateur, Le Parrain n’aurait certainement pas pu voir le jour s’il avait été réalisé en 2017.

“Le film pourrait être envisagé aujourd’hui, mais il n’obtiendrait jamais le feu vert. Le premier Parrain a coûté 6,5 millions de dollars. Le deuxième a coûté 11 ou 12 millions, ce qui, si on le convertit au cours actuel du dollar, rendrait un studio nerveux. […]

Il ne passerait jamais le processus de validation, ou ce qu’ils appellent le ‘greenlight’. Rien ne peut plus l’obtenir à moins d’avoir le potentiel d’être décliné en franchise, ou d’être une propriété type Marvel.”

Rappelons qu’en décembre 2015, à l’occasion du Festival international du film de Marrakech, Coppola, qui était membre du jury, avait confié sa détestation des nouvelles façons de faire de l’industrie hollywoodienne :

“Je n’aime pas l’idée qui consiste à penser qu’un film doit donner lieu à une série de films. J’aime que les films soient faits pour des raisons personnelles et non parce qu’il y a de l’argent à se faire. Il faut prendre des risques. Faire un film, ce n’est pas fabriquer du Coca-Cola ou du ketchup.”