Isabelle Huppert, Vincent Macaigne, Finnegan Oldfield, Grégory Gadebois… toute la petite famille du cinéma français est réunie devant la caméra d’Anne Fontaine pour raconter une poignante histoire d’élévation sociale.
À voir aussi sur Konbini
Après Gemma Bovery et Les Innocentes, Anne Fontaine raconte l’histoire d’un enfant rejeté pour ses manières efféminées, ce qui mène à la naissance d’un adulte écorché vif.
Le personnage, rebaptisé Marvin, a grandi dans une famille où l’intérêt pour la culture, et notamment le théâtre, est proche de zéro. Traité comme un vilain petit canard parce qu’il est homosexuel, il quitte sa campagne, sa maison miteuse, ses camarades de classe violents et son père autoritaire pour s’émanciper à Paris et raconter son histoire. Parmi les gens chics, passionnés de littérature et d’art, il ose enfin laisser sa sensibilité s’exprimer.
Isabelle Huppert, qui joue son propre rôle dans le film, le prend sous son aile (un joli clin d’œil à son statut de queen du cinéma français). À terme, et grâce à son regard aiguisé, le héros joué par Finnegan Oldfield (révélé par les Cowboys et Bang Gang) fait ses armes au théâtre et obtient une certaine reconnaissance sociale. Mais non sans peine…
Prometteur, le film a déjà raflé le Queer Lion à la Mostra de Venise. Il faut dire que Marvin, ou la belle éducation est porté par une nouvelle vague d’acteurs français excellents. Outre Vincent Macaigne et Isabelle Huppert, qu’on ne présente plus, il y a ainsi l’intense Finnegan Oldfield, mais aussi la douce India Hair (découverte dans Avant l’aube et vue dernièrement dans Petit Paysan) et l’attachant Grégory Gadebois, transformé ici en beauf des plus convaincants.
Marvin, ou la belle éducation sortira le 22 novembre prochain.
