Un extrait sulfureux pour Bang Gang, sensation française au festival de Toronto

Un extrait sulfureux pour Bang Gang, sensation française au festival de Toronto

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Par Louis Lepron

Publié le

La sensation du début de festival de Toronto s’appelle Bang Gang. Konbini vous propose un extrait en exclusivité. 
Cette semaine, dans le cadre du Festival de Toronto, c’est un film français qui a fait parler de lui. Oublié sinon recalé à Cannes pour délit de sale buzz, Bang Gang a fait sensation de l’autre côté de l’Atlantique. Ce long métrage d’Eva Husson raconte l’histoire d’une bande de lycéens de 16 ans découvrant les joies du sexe sous l’emprise de drogue ou d’alcool au sein de la maison de l’un d’eux.
Le synopsis annonce :

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Le quotidien de quatre lycéens, deux garçons et deux filles. George (Marilyn Lima), 16 ans, la bombe du lycée, tombe amoureuse d’Alex (Finnegan Oldfield). Pour attirer son attention, elle lance un jeu collectif où Alex, Nikita, Laetitia, Gabriel et bientôt tout le lycée, vont découvrir, tester et repousser les limites de leur sexualité. Au milieu des scandales et de l’écroulement de leur système de valeurs, chacun gère cette période intense de manière radicalement différente.

Un extrait permet de prendre la mesure de la situation orgiaque. Il suit l’acteur Finnegan Oldfield (Les Cowboys, Ni le ciel ni la terre) dans les couloirs puis le jardin d’une immense demeure, croisant des jeunes nus et des couples enlacés.

Passée par l’American Film Institute à Los Angeles, les publicités et les clips (M83, Midnight Juggernauts, Ed Ward Barrow), Eva Husson s’est fait un nom en 2004 avec le court métrage Hope To Die, nommé aux Oscars des Étudiants, et plus récemment avec celui de Those For Whom It’s Always Complicated. Dix ans plus tard, elle revient avec Bang Gang (une histoire d’amour morderne), avec le soutien de Lars Von Trier, et développé dès janvier 2013 aux côtés d’acteurs pour la plupart novices.
Pour la presse française, Bang Gang s’avère être une bonne surprise. Dans Le Monde, on peut lire que, “sans jamais adopter une posture moralisatrice, la réalisatrice exalte avec beaucoup d’intelligence et de talent la vitalité des corps et des esprits d’une jeunesse venue au monde sur les réseaux sociaux, baignée dans la culture porno”. Côté Inrocks, le son de cloche est aussi positif : “C’est un chant exalté pour la furie adolescente, et l’un des plus désirables films issu du jeune cinéma français époque 2015”.
Surprise : aucun des médias ne compare Gang Bang avec un certain Larry Clark, qui s’était lui aussi immiscé voilà vingt ans dans les méandres de la jeunesse des années 90, à travers Kids, un film aujourd’hui culte. Les temps ont changé.