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En un mois, les cinémas français ont accueilli 8,5 millions de spectateurs

En un mois, les cinémas français ont accueilli 8,5 millions de spectateurs

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Par Louis Lepron

Publié le

Une très bonne nouvelle.

Une reprise en fanfare : depuis leur réouverture mi-mai, les spectateurs sont de retour en masse dans les cinémas, qui regardent l’été avec confiance à la veille de la traditionnelle Fête du cinéma et de la levée des jauges, mercredi.

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“La reprise s’est très bien passée ! La véritable passion française pour le cinéma est réaffirmée”, s’enthousiasme Éric Marti, de Comscore France, spécialisé dans l’analyse des chiffres de fréquentation des salles.

De fait, depuis le 19 mai, le succès des salles obscures ne s’est pas démenti. Dès la première semaine, après plus de six mois de diète, plus de 2,2 millions de spectateurs étaient au rendez-vous, malgré une jauge à 35 % et le couvre-feu.

L’enthousiasme des premiers jours est ensuite un peu retombé mais, semaine après semaine, les chiffres de fréquentation continuent d’étonner les professionnels. “Le cinéma est vivant, et plus que vivant. Les gens aiment ça”, poursuit M. Marti auprès de l’AFP : malgré les jauges, peu à peu relevées, les cinémas ont attiré certains week-ends plus de spectateurs que les années d’avant la pandémie. Et sur le premier mois de reprise, 8,5 millions de spectateurs ont retrouvé le chemin des salles.

Moins de stress

En moyenne, “les niveaux restent en dessous de la normale, mais bien meilleurs que ce que l’on aurait pu redouter”, analyse Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération des cinémas français. “Mais c’est très bien, compte tenu de la jauge, de l’Euro de foot et du beau temps.”

“Par rapport à l’an dernier, où c’était très compliqué, là on sent que la privation était trop forte. Il y a moins de stress, le vaccin rassure”, témoigne depuis son cinéma Megarama de Garat (Charente) l’exploitante Aurélie Delage.

L’an dernier, c’était principalement les cinéphiles qui retournaient au cinéma. Cette fois, le public est bien plus varié : Adieu les cons, la comédie césarisée d’Albert Dupontel, Conjuring : Sous l’emprise du diable, un film d’horreur qui a attiré les jeunes, tout comme Demon Slayer : Le Train de l’infini, un manga, ou Tom et Jerry pour les familles, tous figurent dans le Top 10 de la reprise.

“On nous disait ‘les jeunes vont être sur les plateformes’. Eh bien non, ils sont là !”, exulte Aurélie Delage, chez qui le Pass culture a aussi “joué un rôle”.

Fast and Furious 9 et Kaamelott

De l’avis des professionnels, ces chiffres sont de très bon augure pour le reste de l’été, que les salles abordent avec deux temps forts : la Fête du cinéma et le Festival de Cannes.

La première, avec ses séances à 4 euros qui permettent de multiplier par deux ou trois la fréquentation, a été exceptionnellement calée mercredi, le 30 juin, jour de la fin des jauges, et durera jusqu’à dimanche.

Et Cannes, du 6 au 17 juillet, va braquer les projecteurs sur l’actualité du cinéma, souligne M. Sebbag, notamment dans les salles qui diffuseront la cérémonie puis le film d’ouverture, Annette de Leos Carax. Sans compter les blockbusters américains, de retour dans ce marché revigoré.

Cruella, de Disney (sorti le 23 juin), ou Fast and Furious 9, plus gros démarrage depuis le début de la pandémie au box-office nord-américain (sortie en France le 14 juillet et projection sur la plage du Festival de Cannes), sont autant de titres qui devraient nourrir la fréquentation.

Les grosses productions françaises, dont la sortie était repoussée de mois en mois, arrivent aussi sur les écrans, comme Kaamelott, très attendu des fans de la série (21 juillet), et OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire (en clôture à Cannes, le 4 août en salles).

“On progresse, mais on se rend compte du travail qu’il reste à faire”, prévient toutefois Marc-Olivier Sebbag. À la rentrée de septembre se profile la fin des aides financières qui ont maintenu le parc des 6 100 salles françaises sous perfusion.

Konbini avec AFP