Jérémie Elkaïm est cruel et libertin dans Herculanum, un court-métrage sur les rencontres éphémères

Jérémie Elkaïm est cruel et libertin dans Herculanum, un court-métrage sur les rencontres éphémères

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(© UniFrance)

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Par Lucille Bion

Publié le

Herculanum s’est fait remarquer au festival du court-métrage de Clermont-Ferrand. Arthur Cahn, le réalisateur, a fait appel à Jérémie Elkaïm pour raconter cette histoire d’amour crue.

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Le festival du court-métrage de Clermont-Ferrand vient tout juste de s’achever. Du 3 au 11 février, la préfecture du Puy-de-Dôme a accueilli près de 200 films en compétition, venus des quatre coins du monde. Au cours de cette 39e édition, Herculanum d’Arthur Cahn, un jeune de la Fémis, a été distingué par la presse, notamment par Télérama qui lui a attribué son prix d’honneur.

Pour ce film de 20 minutes, Jérémie Elkaïm, valeur sûre du cinéma français, campe le rôle d’un homosexuel assez cruel, partenaire d’un personnage joué par le réalisateur. En ce sens, cette histoire d’amour parisienne ressemble à un film de Christophe Honoré, avec beaucoup de dialogues. Le perso de l’acteur, qui semble dominer les rencontres, est écrivain, tandis que l’autre est guide touristique pour des Italiens. Un court-métrage trash, sans filtre et moderne, dans lequel l’insaisissable libertin fait des ravages. Baisers fougueux et ébats sexuels chronométrés, cette histoire de fesses est avant tout le récit d’une rencontre passionnée, à travers trois rendez-vous.

Ce qui impressionne dans ce court-métrage, c’est d’abord la volonté du réalisateur de privilégier les dialogues pour raconter cette aventure qui commence sur un site de rencontres dans l’esprit de Grindr. Ensuite et surtout, de commencer à filmer leurs ébats en plein jour avant de terminer le récit dans le noir profond, comme il l’explique à Télérama :

“Je voulais donc, cette fois, partir sur un projet qui puisse se monter avec peu d’argent, pour aller plus vite : deux décors, deux acteurs. Je suis donc parti d’un court texte que j’avais écrit, un dialogue : deux voix appartenant à deux amants qui se parlent dans la nuit. C’était pensé au départ comme une pièce radiophonique. Je trouvais ça intéressant de partir de quelque chose qui a priori paraît assez anti-cinématographique : des voix et pas d’image”

Le film minimaliste, “très Télérama” sera disponible sur la Toile jusqu’au 14 février. Jérémie Elkaïm sera le 15 février à l’affiche de Dans la forêt, un thriller français.