Cinq incontournables du Summer of Fish and Chips d’Arte

Cinq incontournables du Summer of Fish and Chips d’Arte

photo de profil

Par Chayma Mehenna

Publié le

Depuis le début de l’été, Arte nous propose d’explorer l’Angleterre avec sa thématique Summer of Fish and Chips. Au programme, concerts, documentaires et films cultes. Voici notre sélection pour vos prochaines soirées plateau télé.

À voir aussi sur Konbini

Bunch of Kunst

Jason Williamson et Andrew Fearn n’en sont pas à leur premier essai avec leur duo Sleaford Mods. Alors qu’il avait la vingtaine, Jason s’était essayé à la chanson d’amour, une guitare sèche à la main. Difficile à croire lorsque l’on écoute le rap qu’il professe aujourd’hui sur des nappes synthétiques à tendance post-punk.

Dans ce road movie signé Christine Franz, on explore la Grande-Bretagne avec ces deux ovnis de l’industrie musicale pour lesquels le succès aura tardé. L’occasion de se délecter de leur musique (autant inspirée du punk de Johnny Rotten que du hip-hop du Wu Tang Clan), critique du parti conservateur, de la société inégale et de nos vies sans sens. De véritables porte-parole de ce que cela peut être de vivre au bas de l’échelle sociale en Angleterre.

Shaun of the Dead

Simon Pegg incarne Shaun, un homme sans ambition qui se lève, traîne des pieds au supermarché et finit toutes ses journées en buvant des bières au pub du coin, sa relation ratée mise de côté. Les débuts pourraient faire croire à un énième film explorant la vacuité de la vie quotidienne et l’insolvabilité des problèmes d’amour, mais c’était sans compter l’avalanche de zombies qui se prépare.

Le réalisateur de talent, Edgar Wright, mélange subtilement dans ce film humour et horreur. Une fusion des genres particulièrement réussie puisque Quentin Tarantino classe Shaun of the Dead en troisième position dans son top des plus grands films de zombies de tous les temps. Incontournable.

Quatre garçons dans le vent

En 1964, le réalisateur Richard Lester avait suivi, caméra à la main, Ringo Starr, Paul McCartney, John Lennon et George Harrison pendant trois jours. On y découvre la vie faite d’insouciance et de joie de vivre que les Beatles, groupe majeur du patrimoine culturel anglais, menaient au commencement de leur carrière. Entre crises d’hystérie collectives et humour british à la Peter Sellers, les jeunes garçons montrent les coulisses de leurs débuts.

Si l’on peut trouver peu d’intérêt à leurs grimaces, leurs blagues et leur cynisme, difficile de trouver quelque chose à redire de la bande-son. Leurs tubes de l’époque (“Can’t Buy Me love”, “A Hard Day’s Night”…) cimentent ce film léger auquel on pardonnera aisément le manque d’ambition.

Coup de foudre à Notting Hill

C’est l’occasion de revivre ses émois de jeunesse avec cette jolie histoire d’amour entre Anna Scott (Julia Roberts) et William Thacker (Hugh Grant et son charme à l’anglaise). Ce scénario, qui débute dans les rayons d’une librairie indépendante de quartier, paraît improbable aujourd’hui (d’ailleurs, la librairie qu’on y voit a fermé dix ans après la sortie du film).

Aujourd’hui, la rencontre aurait eu lieu à la Fnac du coin et ce serait bien moins romantique. Grâce aux pérégrinations des deux tourtereaux, notre œil se délecte de ce coin de Londres fait de maisons aux couleurs pastel, de petits parcs, d’un marché résident et de petites boutiques. Dépaysement garanti.

British Style

En Angleterre, le style est une affaire nationale. Il y a l’uniforme, les mods, les punks, il y a les filles à moitié nues en plein mois de décembre, les lads, et puis il y a les chapeaux de toutes les formes et de toutes les couleurs. Bref, les codes stylistiques anglais sont nombreux, parfois incompréhensibles voire indescriptibles pour nous autres Français, puisque le less is more pratiqué à Paris est l’opposé même du look d’outre-Manche.

Fort de ce constat, Loïc Prigent, grand connaisseur de fringues et de tendances britanniques, a réuni en une série de documentaires courts et drôles des archives journalistiques et privées pour nous conter la lutte des classes, l’excentrisme ou encore l’uniforme. Une encyclopédie en images, révélatrice de la psyché british.

Ces films sont diffusés sur Arte puis disponibles en ligne sur le site d’Arte.