Comment l’air qu’on expire en matant un film traduit nos émotions

Comment l’air qu’on expire en matant un film traduit nos émotions

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Par Thibault Prévost

Publié le

Le suspense et la comédie influent sur notre haleine

Ainsi, durant Hunger Games 2, les chercheurs ont constaté des pics d’isoprène et de dioxyde de carbone “à des moments-clés du film, lorsque la robe de l’héroïne prend feu et que la bataille finale commence”. L’émission d’isoprène, précise l’étude, a été associée au fait de retenir son souffle. Les résultats, identiques lors des quatre projections analysées, montrent que ce sont bien les seules pérégrinations de Katniss Everdeen qui ont provoqué ces réactions chimiques.
Et l’étude va encore plus loin, en classant les types d’émotion (les labels appliqués aux scènes des films) en fonction des changements relevés dans la composition de l’air : si les labels “romance” et “poursuite”, par exemple, ne semblent pas vraiment modifier la recette de notre haleine, les scènes labellisées “suspense” et “comédie” ont été fortement liées aux variations des éléments chimiques de l’air ambiant.
Pour les chercheurs, il s’agit là d’une sorte de système d’alerte évolutif : l’être humain possédant un sens olfactif très développé, il détecterait les fluctuations chimiques de l’air ambiant provoquées par ses congénères. En d’autres termes, l’haleine de nos voisins influencerait notre perception du film. La prochaine fois que votre voisin de ciné exhale un fumet musqué, rappelez-vous donc que son corps essaie seulement de vous prévenir de quelque chose.

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