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5 ans après Mad Max Fury Road, Charlize Theron et Tom Hardy enterrent la hache de guerre

5 ans après Mad Max Fury Road, Charlize Theron et Tom Hardy enterrent la hache de guerre

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Par Manon Marcillat

Publié le

Dans une interview du New York Times, les deux acteurs ont expliqué avec beaucoup d'honnêteté les raisons de leur mésentente.

Ce n’est un secret pour personne : le tournage de Mad Max : Fury Road de George Miller fut extrêmement éprouvant pour le casting mais également pour toute l’équipe du film.

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Un tournage reporté trois fois, des studios angoissés de voir leur temps et leur argent gaspillés, des conditions de tournage très difficiles dans le désert de Namibie, entre tempêtes de sable et écarts de température, et le refus du réalisateur d’avoir recours aux effets spéciaux, ont rendu douloureux le souvenir de ce tournage pas comme les autres.

Le traumatisme physique du tournage est toujours présent chez moi“, a déclaré Charlize Theron. Quant à Tom Hardy, “ce tournage [l]’a irrévocablement changé.”

À ces nombreuses contraintes extérieures sont venues s’ajouter des tensions entre les acteurs et notamment entre le duo principal, Tom Hardy et Charlize Theron. S’ils ont toujours assumé ne pas s’être entendus sur le tournage, les deux acteurs n’ont jamais véritablement expliqué les raisons, invoquant simplement une absence d’alchimie qui, selon eux, a également participé à la réussite finale du film.

Pour les cinq ans de Mad Max : Fury Road, George Miller et son équipe sont revenus sur la fabrication du film dans une passionnante interview croisée du New York Times qui nous éclaire sur comment une succession de déconvenues a finalement abouti à un chef-d’œuvre de film d’action, nommé dix fois aux Oscars. Et l’occasion pour Charlize Theron et Tom Hardy d’expliquer avec honnêteté les raisons de leur mésentente. 

Des divergences de vision

Dans les colonnes du journal, le duo a déploré l’absence de vision qu’ils avaient sur le film, qui requérait une implication physique extrême sans qu’ils n’en comprennent toujours le sens ni où cela aboutirait.

Le niveau de détails était extrême, on avait très peu de contrôle sur chaque nouvelle situation et les prises étaient très rapides – chaque petit extrait de l’histoire était nécessaire pour que la prise finale fonctionne – on devait aller très vite et c’était souvent épuisant. On n’avait qu’à espérer que l’ensemble fonctionne“, a expliqué Tom Hardy au journal.  

C’est ce manque de communication de la part du réalisateur qui a visiblement généré des tensions entre les deux acteurs principaux, chacun ayant développé sa propre approche du film, qui ont irrémédiablement fini par diverger.

Tom a eu des moments de frustration et de colère. […] C’était vraiment dommage à voir. Mais on ne peut pas le blâmer car on leur en demandait beaucoup et il y avait très peu de réponses à leurs questions”, a analysé Zoë Kravitz, l’interprète de Toast.

Tout n’était que survie”

Du côté de George Miller, les tensions sur le plateau s’expliquaient également par la proximité physique entre les acteurs, qui ont passé la majorité du tournage serrés dans une voiture mais également par le niveau de concentration requis pour assurer la sécurité sur le plateau lors des très nombreuses cascades : “C’est la peur qui guidait le tournage“, a résumé Charlize Theron. 

Le duo a également reconnu son angoisse de ne pas être au niveau des rôles qui leur étaient offerts et regretté avoir manqué d’empathie l’un pour l’autre, alors qu’ils affrontaient pourtant les mêmes peurs.

Quand j’y repense, je n’ai pas eu assez d’empathie pour vraiment comprendre ce que ça devait faire de succéder à Mel Gibson. […] Étrangement, on fonctionnait comme nos personnages : tout n’était que survie”, se souvient l’interprète de Furiosa.

Et Zoë Kravitz de résumer :

On a vraiment donné tout notre sang, notre sueur et nos larmes pour ce film donc si le résultat n’avait pas été à la hauteur, j’aurais été dévastée. C’est une des choses les plus dures que j’ai faites de toute ma vie mais le jeu en valait la chandelle.

Tout semble enfin pardonné.