Témoignages : de Ça à Annabelle 2, les personnages les plus traumatisants du cinéma

Témoignages : de Ça à Annabelle 2, les personnages les plus traumatisants du cinéma

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(©Warner Bros.)

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Par Pauline Mallet

Publié le

À l’occasion de la sortie en salles d’Annabelle 2 : La Création du mal, ce mercredi 9 août, on a demandé à nos lecteurs quels personnages de fiction les avaient traumatisés.

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Nombreux sont ceux qui attendent impatiemment le retour de la poupée à la longue robe blanche. Impossible d’être passé à côté du phénomène Annabelle depuis qu’elle s’est révélée dans une scène remarquée du très bon Conjuring : Les Dossiers Warren (2013). Le premier film centré sur la poupée démoniaque, signé par John R. Leonetti en 2014, avait connu un accueil mitigé en France. Cette fois, c’est David F. Sandberg (Dans le noir) qui est derrière la caméra et il s’est attaqué aux origines d’Annabelle pour faire de ce second volet un préquel.

Acclamé par la critique américaine lors du festival du film de Los Angeles, le film écrit par Gary Dauberman (également scénariste sur le premier Annabelle) prend le chemin des bons films d’horreur, grand public, remarqués et remarquables. Si le premier film avait été à juste titre boudé par les critiques, ce second volet semble bénéficier d’un bon accueil aux États-Unis. La plupart des journalistes félicitent le réalisateur pour l’atmosphère et la mise en scène du film qui, malgré un scénario un peu simpliste, se révèle terriblement efficace.

C’est d’ailleurs ce que relève le magazine Variety :

Sandberg joue de nouveau avec l’éclairage, la composition du cadre et le suspense, façonnant l’image de manière à ce que nous scrutions constamment les ombres, en quête de mouvement, pour des scènes à la tension maximale. Il aime faire en sorte que les formes anodines se transforment à l’arrière-plan, et ordonne à ses acteurs de chuchoter ou de parler si doucement de sorte à ce que nous devions nous pencher pour saisir leurs mots, ce qui nous rend beaucoup plus vulnérables à tout ce qui pourrait surgir à l’écran (à certains moments, la musique s’efface, alors qu’à d’autres, elle fournit précisément la secousse nécessaire pour faire tressaillir le public).”

Annabelle 2 : La Création du mal raconte l’histoire d’un fabricant de poupées et sa femme qui, après avoir perdu leur fille dans un tragique accident tragique, accueillent une bonne sœur et toutes les jeunes pensionnaires d’un orphelinat. Malheureusement, Annabelle, la poupée possédée, va faire vivre un véritable cauchemar à tous les habitants de la maison. La bande-annonce laisse présager les mauvais tours que réserve la poupée aux vulnérables pensionnaires. Reprenant les codes classiques du cinéma d’horreur populaire, tels qu’une musique angoissante (à l’instar de celle de L’Exorciste de William Friedkin), les jeux de lumières (bien utilisés dans Halloween de John Carpenter ) et la personnification d’objets (par exemple, la poupée Chucky), David F. Sandberg donne une dimension presque culte à son personnage. Un personnage authentique et réellement susceptible de nous terroriser. Succédant à plusieurs grands noms, Annabelle semble être le cauchemar de la nouvelle génération.

Quels sont les personnages les plus traumatisants ?

À l’occasion de la sortie d’Annabelle 2, nous vous avons donc demandé quel personnage de film (d’horreur ou pas) vous avait traumatisé plus jeune et continue de vous faire (un peu) peur. Vous avez été nombreux à nous répondre. Morceaux choisis :

Pennywise (Ça)

“Pennywise, le clown de Ça ! J’admets honnêtement que plus rien dans la fiction ne me traumatisera autant que lui et que, du coup, l’horreur est un genre que j’évite. La lecture du livre a fait resurgir tous les mauvais souvenirs des émotions que j’avais eues quand j’ai vu le film à l’âge de 5 ans. C’est pas tellement le fait que ce soit un clown, mais vraiment le personnage et son traitement. Et pour tout avouer, j’ai une envie presque tordue d’aller voir le remake. Je ne sais pas pourquoi, j’ai envie de me confronter de nouveau à ce personnage. Voir comment ça va être vingt et un ans plus tard. C’est une sorte de défi que je me refusais avec d’autres films d’horreur.” – Brice

E.T., l’extraterrestre

“Ça peut paraître dingue, mais E.T. m’a traumatisée. Aujourd’hui encore, une simple image du film me fait froid dans le dos. Son petit corps tout plissé, ses grands yeux ronds… Je ne sais pas pourquoi, mais rien que le fait d’y penser me terrorise. Pourtant, c’est un film que tout le monde aime bien. Une belle histoire d’amitié entre un petit garçon et un extraterrestre… Moi, j’y vois le pire !” – Amandine

Michael Myers (Halloween)

“Michael Myers. Je regardais pas mal de films d’horreur en cachette, seul, et je me suis traumatisé plusieurs fois à cause de ça. Quand j’ai vu le premier Halloween, de Carpenter, je devais avoir 8 ans. Sur le coup, j’avais beaucoup aimé le film, j’avais sursauté quelques fois, avec de bonnes sueurs froides, mais j’avais l’impression que le film était plutôt bien passé, et que j’avais été ‘fort’. Puis, quand le soir est arrivé, j’ai commencé à paniquer. C’était impossible pour moi de rester immobile, sans savoir ce qu’il y avait derrière mon dos. Du coup, je me souviens que je regardais la télé et que je m’étais assis sur une chaise, que j’avais posée devant le grand mur de mon salon. J’ai passé plusieurs soirées comme ça. Et le fait est que, depuis, je n’ai jamais osé revoir ce film.” – Aymeric

Hannibal Lecter (Le Silence des agneaux)

“Le personnage de film d’horreur qui m’a le plus traumatisée, c’est Hannibal Lecter [Le Silence des agneaux, ndlr]. J’adore les histoires de serial killers mais depuis ce film, je flippe dès que je vois Anthony Hopkins à l’écran. Ce personnage de psychiatre bien inséré dans la société, qui a pour habitude de servir de la viande humaine à chaque repas mondain, est juste glaçant.” –Marie

Le tueur (Scream)

“Le tueur dans Scream. J’ai regardé ça avec mes grands frères quand j’avais 6 ans. Après, quand j’étais seul chez moi, au moindre bruit, j’avais peur qu’il surgisse de nulle part. Le masque m’a terrifié jusqu’à ce que je regarde Scary Movie 1 et que j’en ai une image plus comique que terrifiante. C’était vraiment flippant et aujourd’hui, c’est ma saga d’horreur préférée.” – Mehdi

Un nazi (Indiana Jones)

“Je devais avoir entre 7 et 9 ans quand j’ai regardé un Indiana Jones qui passait à la télé chez ma grand-mère, et là le nazi a bu dans la mauvaise coupe et s’est décomposé. Je ne m’y attendais absolument pas, et je n’ai pas pu dormir de la nuit. Résultat, mes parents (avec ma très grande complicité) ont considéré que les films d’horreur n’étaient pas un truc pour moi, et à chaque fois que je passais devant un truc un tantinet fantastique (genre Pirates des Caraïbes), soit ma mère me le déconseillait fortement soit je m’en privais tout seul.” – HM

Le Grinch

“Je crois que la plus grande peur de mon enfance provenait des affiches du film Le Grinch, de Ron Howard. Cette mine énervée et colérique associée à un maquillage révélant chacun des plis du personnage m’effrayait. Dans le métro parisien par exemple, je ne voulais jamais passer dans une allée où une affiche du Grinch était présente, je longeais bien les murs opposés aux bouches de métro, si j’étais obligé.

J’ai découvert le film à 13 ans. Finalement, il est… très moyen, mais il me mettait tout de même mal à l’aise. Chaque gros plan du Grinch, même joyeux (spoiler alert !) me mettait mal à l’aise. Aujourd’hui encore, une affiche française du Grinch ne me met vraiment pas bien, c’est un traumatisme, quoi. Pourtant, de toutes les grandes peurs enfantines liées à des sagas que j’ai réussi à surmonter par un visionnage, celle-là est la seule qui m’effraie encore pas mal.” – Tanguy

Annabelle

“Sans aucune hésitation… Annabelle ! Je suis allée voir le premier au cinéma, quand il est sorti. D’habitude, je ne suis pas du genre à avoir peur au moindre bruit mais, quand je suis rentrée chez moi ce soir-là, je n’ai pas réussi à fermer l’œil de la nuit. Sa tête me hantait. J’avais l’impression qu’elle m’observait. Maintenant, ça me fait rire quand j’en parle avec des potes et j’ai déjà prévu d’aller voir le deuxième film au cinéma. La bande-annonce m’a déjà bien effrayée d’ailleurs.” – Noémie

Annabelle 2 : La Création du mal sortira dans les salles françaises le 9 août prochain.