L’AGFA veut sauver le cinéma de genre

L’AGFA veut sauver le cinéma de genre

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Par Théo Chapuis

Publié le

Films de kung-fu hongkongais, films de science-fiction italiens, films érotiques et violents américains… Entre la fin des années 50 et jusqu’aux années 1980, le cinéma de genre a fleuri et éclos abondamment, amenant dans son sillage la carrière de réalisateurs aujourd’hui célèbres, dont Quentin Tarantino est aujourd’hui le représentant le plus iconique.
L’American Genre Film Archive (AGFA) est une structure fondée par des amoureux du cinéma bis. Basés à Austin, ses membres ses sont donné une mission : “collecter, conserver et distribuer les meilleurs films de genre, pour le bien de toute l’humanité”. Ces fans de série B ont lancé un projet de crowdfunding sur Indiegogo afin de restaurer et numériser les pépites qu’ils auraient sélectionnées – si possible un maximum des 3200 films qu’ils ont récoltés.
L’appel aux dons servira donc à sauver des films en voie de disparition, uniquement visibles pour le moment sur pellicule 35mm, et dont l’état est en danger critique à cause du nitrate et de l’usure du temps. Vous êtes prévenu : si on laisse ces œuvres péricliter, c’est tout un pan de l’Histoire du cinéma qui disparaîtra ! La campagne semble bien partie : il reste jusqu’au 5 juin à l’AGFA pour récolter la moitié restante des 15 000$ demandés (environ 10 820€).

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AGFA Indiegogo from Alamo Drafthouse on Vimeo.

“Il n’y a pas d’autre film comme The Astrologer

Premier de sa série de sauvegardes, l’AGFA promet de s’occuper du cas de The Astrologer, un film américain de Craig Denney tourné en 1975. Complètement culte, ce film raconte l’histoire de l’astrologue personnel du président des États-Unis, dont on suit le plongeon dans la folie à mesure de son ascension.
Selon l’AGFA, aucun doute, “Il n’y a pas d’autre film comme The Astrologer. Il mérite d’être vu”. En vérité, les membres de cette véritable société secrète du cinéma de genre a déjà projeté ce film l’année dernière, comme l’atteste l’Austin Chronicle. Peu importe, nous, on y était pas.

Un duo de parrains de choc

Ces geeks du cinéma de série B vous font marrer ? Parmi les membres de l’AGFA, on trouve un certain Paul Thomas Anderson, ou encore Nicolas Windig Refn. Respectivement réalisateurs de There Will Be Blood, Magnolia et The Master ; et de Drive et Only God Forgives. Se sentant investi d’une véritable mission divine, ce dernier a d’ailleurs déclaré : “L’AGFA a commencé à préserver ce que je considère comme la plus grande forme d’art que Dieu nous a donné.”