AccueilPop culture

L’actrice Golshifteh Farahani mise à nu par le magazine Egoïste

L’actrice Golshifteh Farahani mise à nu par le magazine Egoïste

avatar

Par Aline Cantos

Publié le

Une condition de la femme déplorable

Selon elle, Paris serait “le seul endroit de la planète où les femmes ne se sentent pas coupables“. Elle y compare ses terres d’origine en affirmant “en Orient, tu l’es tout le temps. Dès l’instant où tu ressens tes premières pulsions sexuelles“. L’actrice dénonce l’oppression dont son victime les femmes. Soumises au port du voile et à l’autorité masculine, les Iraniennes sont encore bien loin d’avoir fait valoir leurs droits.
Le président Iranien lui-même a avoué en 2014 un bon nombre “d’insuffisances dans les droits des femmes” dans son pays. La loi islamique chiite est encore en vigueur dans ce pays, bridant les femmes dans leurs vies personnelles comme professionnelles. Le cas de Golshifteh Farahani n’est pas isolé. L’actrice Leila Hatamai, d’origine Iranienne, a elle aussi fait scandale auprès des autorités de son pays en faisant la bise à l’essayiste et réalisateur Gilles Jacob lors du Festival de Cannes de 2014.
Pendant ce temps, à l’intérieur des frontières iraniennes, des femmes sont encore brûlées à l’acide quand elles sont “mal voilées” et la censure fait rage sur internet. Le droit des femmes est une thématique encore taboue qui n’a pas sa place dans les débats nationaux et internationaux selon les autorités. Les positions radicales du pays empêchent les femmes de vivre de façon normale.
Bien loin de toutes les préoccupations de droits de l’Homme, le pays est d’ailleurs toujours dans les bons derniers du classement Reporters Sans Frontières concernant la liberté de presse. 174e sur un classement de 179 pays, l’Iran est toujours un territoire hostile pour les femmes comme pour la presse.
La France m’a libérée” affirme ainsi Golshifteh Farahani à Egoïste. Délivrée de la pression imposée par les traditions et lois de son pays, l’actrice semble plus épanouie que jamais en France. Symbole de liberté pour certaines, elle demeure tout de même celui de “la face cachée et dégoutante du cinéma” aux yeux des dirigeants d’Iran.

À voir aussi sur Konbini