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5 raisons d’aller voir The Disaster Artist, la nouvelle comédie de James Franco

5 raisons d’aller voir The Disaster Artist, la nouvelle comédie de James Franco

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( © Warner )

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Par Lucille Bion

Publié le

Le nouveau film de James Franco révèle toute la folie de Tommy Wiseau, drôle d’oiseau et auteur de The Room, le nanar le plus célèbre du cinéma. Une excellente comédie dont on vous donne les 5 points forts.

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Donnez à James Franco l’opportunité de se pencher sur l’un des films les plus WTF de l’histoire du cinéma, à savoir The Room… et vous aurez des rires et de la bonne humeur assurés. Le CV de James Franco était parfait pour redonner vie au nanar de Tommy Wiseau, sorti en 2003.

À la fois acteur et réalisateur, James Franco s’est appuyé sur les mémoires de Greg Sestero, qui a retranscrit sans langue de bois le tournage de The Room jusqu’à sa sortie. Pour l’exercice, il a ramené sa clique : son frère Dave, son besta Seth Rogen, ainsi qu’Alison Brie, Josh Hutcherson, Melanie Griffith et Sharon Stone. On peut également croiser en guest stars Judd Apatow, Megan Mullally, Zac Efron, Zoey Deutch, Bryan Cranston et Jacki Weave.

Un beau casting pour cette aventure revigorante qui nous fait découvrir l’imprévisible et fascinant Tommy Wiseau à travers l’autopsie d’un classique tout particulier du cinéma.

L’excellent The Disaster Artist sort ce mercredi 7 mars, et on vous explique en cinq points pourquoi il ne faut pas le manquer.

#1. La meilleure comédie de ce début d’année

Absurde, ridicule mais aussi très touchant, le personnage principal du film est un drôle d’oiseau dont on ne saurait dire si c’est un génie ou un fou. Personne ne sait d’où il vient ni quand il est né, personne ne sait ce qu’il a vécu, personne ne sait s’il est seul dans sa tête, ni pourquoi il ne boit QUE de l’eau chaude. De lui, de sa vie personnelle, on ne connaît que son visage, et quel visage… un look de vampire gothique chevelu. Improbable Frankenstein mal-aimé.

Suivre ce pestiféré maladroit, c’est s’aventurer dans des situations cocasses, délirantes et même parfois malaisantes. La plus culte ? Sous 50 °C, le tournage d’une scène devient interminable pour une réplique de trois mots que notre acteur amateur n’arrivera jamais à prononcer : “Oh hi Mark!”

James Franco l’incarne avec beaucoup de précision et nous transporte dans la meilleure comédie de ce début d’année, injustement snobée aux Oscars.

#2. Pour la performance de James Franco

En raison des récentes accusations d’agressions et de harcèlements sexuels à son encontre, James Franco a décidé de s’effacer un peu de la vie publique. Il n’a pas fait la promo de son film, ni même été convié à la cérémonie des Oscars qui se tenait cette nuit. Mais il a tout de même remporté un Golden Globes pour cette performance hallucinante.

James Franco et son frère Dave (plus discret, mais excellent dans Nerve) parviennent à se glisser à merveille dans la peau de Tommy Wiseau et Greg Sestero : James Franco, avec une chevelure de jais, une veste noire, un regard blasé et un accent à couper au couteau, et à ses côtés, Dave Franco, avec une teinture blonde un peu crade et un air effacé.

#3. Une satire cynique de Hollywood

The Disaster Artist, c’est aussi un film où se racontent d’autres histoires, notamment celles du cinéma. James Franco restitue ainsi le destin des deux complices, Tommy Wiseau et Greg Sestero, et nous fait découvrir les dessous de Hollywood, ses paillettes et sa philosophie du rêve américain.

Que ce soit à travers les répétitions théâtrales, la recherche d’un agent, la production ou l’avant-première du film, la comédie explore l’industrie du 7e art qui laisse croire que tout le monde a sa chance. James Franco s’intéresse à l’ascension désastreuse d’un homme risible, qui ne rentre pas dans le moule de Los Angeles et ses corps parfaits. D’un point de vue sociologique, c’est captivant.

#4. Pour découvrir The Room, le “pire film de tous les temps”

Sorti en 2003, The Room a été réalisé avec un budget estimé à 6 millions de dollars (un peu moins de 5 millions d’euros). Au vu du résultat final, il est difficile de croire que cette somme astronomique puisse donner vie à un film d’une telle vacuité. Pourtant, entre le matériel (le film a été tourné à la fois en pellicule 35 mm et en numérique), le salaire des acteurs, le coût des effets spéciaux et les reshoots, l’accumulation des petites erreurs de débutant de Tommy Wiseau s’est soldée par une note très salée.

The Room est un OVNI, même pour un cinéphile averti. Une espèce de comédie romantique sans scénario, avec des actions parallèles à la trame principale, dénuées de sens. Au-delà du tournage que reprend The Disaster Artist, The Room est un ramassis de foutaises étranges et malaisantes qui nourrissent étrangement le mythe de Tommy Wiseau, un cinéaste maintenant en vogue qui peut se targuer d’avoir réalisé “le pire film de tous les temps”, selon la critique.

#5. Pour découvrir le bouquin, qui a permis au film d’être nommé aux Oscars

Le livre autobiographique de Greg Sestero a été une ressource précieuse pour le film. Les scénaristes Scott Neustadter et Michael H. Weber ont porté l’ouvrage à l’écran et leur travail a permis à The Disaster Artist d’être nommé aux Oscars dans la catégorie du meilleur scénario adapté.

Il retrace la rencontre du duo du point de vue de Sestero, leurs conflits et leur parcours d’une manière plus complète et insolite encore que dans le film de presque deux heures. Si ce dernier vous laisse sur votre faim, plongez le nez dans ces pages qui regorgent d’anecdotes croustillantes sur les nombreuses galères qu’a dû surmonter l’équipe du film The Room.