40 ans après, Stephen King déteste toujours l’adaptation de Shining par Stanley Kubrick

40 ans après, Stephen King déteste toujours l’adaptation de Shining par Stanley Kubrick

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( © Warner )

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Par Lucille Bion

Publié le

Un nouveau roman de Stephen King rappelle à quel point il déteste l’adaptation de son Shining par le maître Stanley Kubrick.

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Personne n’ose critiquer Stanley Kubrick. Mais quand tu t’appelles Stephen King et que ton bouquin est adapté par le feu cinéaste, tu peux bien te permettre un petit écart. En l’occurrence, l’écrivain a révélé à quel point il était mécontent de l’adaptation de son Shining, l’enfant lumière sur grand écran.

Considéré comme un chef-d’œuvre et un classique du cinéma d’horreur, Shining a rencontré en 1980 un joli succès critique. Mais Stephen King n’a jamais caché sa déception par rapport au scénario écrit par la coscénariste Diane Johnson et le réalisateur. Ce sont les trop grandes divergences avec son roman qui ont poussé l’écrivain à tacler une fois de plus ce chef-d’œuvre horrifique.

“Parce que c’est mieux que Shining

En effet, comme le révèle IndieWire, l’écrivain a lancé une petite pique au réalisateur dans son nouveau livre, The Outsider, paru en anglais le 22 mai. Dans cette histoire, il y a un moment où l’un des personnages regarde Les Sentiers de la gloire. Et quand une tierce personne lui demande pourquoi il regarde ce film, ce dernier répond : “C’est mieux que Shining.”

On se souvient, en 2014, que l’écrivain se plaignait de l’écriture des personnages dans The Rolling Stone :

“Le livre est chaud, et le film est froid ; le livre se termine en feu, et le film dans la glace. Dans le livre, il y a un arc narratif où tu vois cet homme, Jack Torrance, essayer d’être bon, mais petit à petit il évolue dans cet endroit et devient fou. En ce qui me concerne, quand j’ai vu le film, j’ai remarqué que Jack était fou dès la première scène. J’ai dû fermer ma bouche à ce moment. C’était pendant la projection, et Jack Nicholson était là.”

Il a surenchéri cette année, dans les colonnes d’IndieWire :

“Tout ce qu’il fait, c’est devenir encore plus fou. Dans le livre, c’est un gars qui se bat avec sa santé mentale et finit par perdre les pédales. Pour moi, c’est une tragédie. Dans le film, il n’y a pas de tragédie, car il n’y a pas vraiment de changement.”

Il est également très remonté contre la misogynie qui réside, selon lui, dans l’écriture. Il explique dans Comic Book :

“Et c’est aussi tellement misogyne. Prenez Wendy Torrance, elle est juste présentée comme une sorte d’hystérique amorphe. Mais c’est ce que moi je pense, c’est comme ça que je suis.”