Ces 20 films cultes sont sortis… il y a 20 ans

Ces 20 films cultes sont sortis… il y a 20 ans

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Par Louis Lepron

Publié le

1999 a été une superbe année pour le septième art.

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20 ans. Certaines pellicules ont pris des rides, y laissant quelques plumes d’effets spéciaux. D’autres longs-métrages sont désormais considérés comme des objets culturels à la fois cultes et marqueurs à la fois d’une année, d’une époque, mais aussi les précurseurs d’un nouveau genre au cinéma.

Enfin, il y a ceux qui ont sonné les débuts de grandes carrières de cinéastes qui font aujourd’hui partie des meubles. Voici 20 films qui vont fêter leur vingtième anniversaire en 2019.

Matrix

Tout le monde se souvient encore de cette scène où, préfigurant les effets spéciaux des années 2000, Trinity parvient à esquiver une balle d’un agent de la matrice. Mise en scène par les sœurs Wachowski, la séquence voit la caméra tourner normalement autour d’une Carrie-Ann Moss se baissant, au ralenti, progressivement.

(© Warner Bros.)

Le fameux “bullet time” était né au sein de l’un des films de science-fiction les plus marquants de la fin du XXe siècle, mélangeant avec brio action, caverne de Platon, cyberpunk et allégorie de la manipulation sociétale, la même année que la sortie de Fight Club. Un long-métrage indispensable qui aura pour horizon un combat légendaire entre Keanu Reeves et Hugo Weaving en 2003, dans Matrix Revolutions.

American Pie

Chaque gamin, enfant ou adolescent qui a vu American Pie s’en souvient encore. Si le film des frères Weitz raconte l’histoire de quatre lycéens essayant à tout prix de perdre leur virginité avant de débarquer à l’université, il incarne, 20 ans plus tard, le teen movie des années 2000 par excellence.

(© United International Pictures)

Des blagues débiles, des mises en scène débiles, des personnages débiles : rien n’est sérieux dans American Pie, antidote (débile) à la pudeur bien connue des Américains lorsque le sexe rentre dans la ligne de mire d’un scénario. On retiendra le personnage de Stifler, aussi con qu’un manche à balai – et encore.

Coup de foudre à Notting Hill

Bien avant les journaux de Bridget Jones et les diables qui s’habillaient en Prada, il y avait Hugh Grant et Julia Roberts. Ça se passait à Londres, dans le quartier de Notting Hill, et ça laissait entendre qu’un petit libraire du coin pouvait tomber amoureux, et que cela ne reste pas à sens unique, d’une immense star du cinéma. Après, on a grandi, et on a compris : on nous a encore pris pour des cons.

(© Universal Pictures)

Eyes Wide Shut

L’un des plus beaux films de Stanley Kubrick, en sachant que tous ses films (à deux exceptions près) sont des chefs-d’œuvre. La différence par rapport au reste de son œuvre ? Eyes Wide Shut est son dernier film.

(© Warner Bros.)

Star Wars : Épisode I – La Menace fantôme

N’oubliez jamais.

(© UFD)

Le Ciel, les oiseaux et… ta mère !

Jamel Debbouze, Lorànt Deutsch, la première apparition au cinéma d’Éric et Ramzy et une histoire de banlieusards qui décident d’aller voir du pays du côté de Biarritz : si Le Ciel, les oiseaux et… ta mère est une comédie faiblarde, elle aura rencontré son public et marqué une génération de gamins.

(© AFMD)

Sixième Sens

Dans la catégorie des films dont les personnages principaux sont morts, je veux le fils. Oui, Sixième Sens fait partie de cette catégorie, n’en déplaise à ceux qui ne l’ont pas encore vu, et vous aviez de toute façon 20 ans pour vous rattraper.

(© Gaumont Buena Vista International)

Derrière, un scénario en béton et un Bruce Willis pas du tout en carton, la fibre cinématographique de M. Night Shyamalan, qu’on retrouvera la semaine prochaine avec Glass, suite et fin de sa trilogie débutée en 1999 (aussi) par Incassable, un autre film culte.

American Beauty

Avant que Kevin Spacey ne disparaisse de la circulation, il y avait de chouettes films dans lesquels il jouait. Parmi eux, American Beauty, le tout premier long-métrage de Sam Mendes.

(© United International Pictures)

La Momie

À l’époque, La Momie était encore une comédie voyant des Américains prétentieux jouant à la guerre dans une nécropole maudite en Égypte. Mais ça, c’était avant. Maintenant, il y a Tom Cruise qui joue à Mission : Impossible avec des pharaons.

(© United International Pictures)

Virgin Suicides

Il y a 20 ans, Virgin Suicides marquait la plus belle collaboration artistique entre un groupe français et une cinéaste en devenir. À ma gauche, Air, à ma droite, Sofia Coppola. Ces deux entités ont produit une bande originale sublime, incarnée par le morceau “Playground Love”. Et 20 ans plus tard, la musique continue de retracer, avec une nostalgie paradoxale, le parcours mortifère des cinq sœurs Lisbon.

(© Pathé)

La Ligne verte

Comment chialer pendant 3 heures et 9 minutes ? Il suffit de mater La Ligne verte de Frank Darabont. Pas étonnant qu’on s’en souvienne 20 ans plus tard.

(© United International Pictures)

Fight Club

20 ans pour un film qui n’a presque pris aucune ride. 20 ans qui ont, depuis, laissé le temps à David Fincher de s’imposer comme l’un des meilleurs réalisateurs américains de sa génération, aux côtés de Christopher Nolan. En 1999, Fight Club plongeait les spectateurs dans le monde sombre du “narrateur”, incarné par Edward Norton. Dans son miroir, Tyler Durden (Brad Pitt), double diabolique remettant en cause chaque pan d’une société manipulatrice, prêt à la faire s’écrouler. Au bout de son gun, le “Projet Chaos”.

Par les thématiques abordées, sa mise en scène soignée et un casting au diapason, Fight Club est désormais un film culte illustrant parfaitement les méandres de la fameuse “société de consommation” parvenant à créer… des monstres de violence.

10 bonnes raisons de te larguer

Rien que pour voir Heath Ledger et Joseph Gordon-Levitt se débattre dans une petite comédie américaine, des années avant qu’ils ne deviennent connus du monde entier (révélés dans Le Secret de Brokeback Mountain en 2005 pour le premier, et Mysterious Skin en 2004 pour le deuxième), ça vaut le coup de se le remater.

Man on the Moon

Ou comment Jim Carrey a interprété avec brio Andy Kaufman, l’artiste comique américain le plus provocateur de son époque.

(© Carlotta Films)

Sleepy Hollow

En 1999, Johnny Depp et Tim Burton faisaient encore (ensemble) de bons films. Près de 10 ans après Edward aux mains d’argent, l’un des duos les plus créatifs des années 1990 ajoutait une pierre à son édifice : résoudre le mystère d’un cavalier sans tête (Christopher Walken) à l’aide d’un inspecteur aux méthodes avant-gardistes pour l’époque (Johnny Depp). C’était sombre, humoristique et poétique. C’était surtout mieux avant.

(© Pathé)

Ghost Dog : La Voie du samouraï

Jim Jarmusch à la réalisation, Forest Whitaker en acteur principal et RZA à la musique. Vous avez besoin d’un autre argument ?

(© Bac Films)

Le Géant de fer

Si Disney a fait une OPA sur notre enfance au cours des années 1990, Brad Bird, bien avant Les Indestructibles chez Pixar, aura réussi à la rappeler à travers Le Géant de fer. L’un des plus beaux films d’animation comportant un robot – auquel a rendu hommage Steven Spielberg en 2018 dans Ready Player One.

(© Warner Bros.)

South Park, le film

Même au cinéma, South Park fait mouche, surtout lorsqu’il s’agit de dépeindre une Amérique réactionnaire.

(© Warner Bros.)

Le Projet Blair Witch

Une caméra à portée de main qui n’arrête pas de bouger, des cris, des petits bruits autour d’une tente et de la morve plein le nez : voilà ce que certains pourraient avoir retenu du Projet Blair Witch, 20 ans après sa sortie. Si seulement.

Le film le plus rentable de l’histoire du cinéma, réalisé par Eduardo Sánchez et Daniel Myrick, a été l’origine d’une flopée de “found footage movies”, nom de cette nouvelle sous-catégorie de genre de films cataloguant ces longs-métrages dans lesquels un personnage a une main collée à une caméra et décide, même si ça doit lui coûter la vie, qu’il doit absolument filmer. Bien avant les live Facebook autour des gilets jaunes, il y avait Le Projet Blair Witch.

Magnolia

Paul Thomas Anderson, Aimee Mann, Tom Cruise, Philip Seymour Hoffman, Julianne Moore, John C. Reilly, Jeremy Blackman. Autant de raisons de fêter les 20 ans de ce chef-d’œuvre cinématographique.

(© Metropolitan FilmExport)