Un fleuriste donne des allures de hipsters aux statues de Bruxelles

Un fleuriste donne des allures de hipsters aux statues de Bruxelles

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(© Instagram /
geoffroymottart)

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Par Bérénice Rebufa

Publié le

En leur ajoutant des barbes et des perruques de fleurs, Geoffroy Mottart offre une nouvelle vie aux statues oubliées de la capitale belge.

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Elles étaient oubliées, abandonnées et les passants n’y prêtaient plus attention avant que Geoffroy Mottart ne donne une seconde vie à ces statues de Bruxelles. L’artiste floral s’est ainsi amusé à relooker les effigies de Léopold II (roi des Belges de 1865 à 1909) et d’autres personnages illustres en les affublant de barbes et de perruques florales. Une idée originale qui redonne de la couleur à la capitale belge. Si le fleuriste ne s’est pas intéressé au Manneken-Pis, c’est parce qu’il veut redonner une chance à ses monuments détériorés et délaissés qui font pourtant partie de l’histoire de la ville. Il souhaite que les gens prennent le temps d’observer ces “témoignages d’un autre temps”. “Je crois qu’elles valent la peine d’être vues, elles font partie de notre héritage culturel !”, affirme-t-il sur son site. Sans oublier la dimension sociale : “Les gens s’arrêtent devant mon travail. Ils discutent entre eux”, se réjouit-il auprès de L’Avenir.


Ce fleuriste et professeur d’art floral, passionné d’histoire et de nature, a ainsi pu allier les deux en donnant un nouvelle jeunesse aux sculptures, tout en embellissant les espaces publics avec son projet “Fleurissement”. “Ces interventions éphémères sont pour moi comme un clin d’œil au passé, une façon de démontrer que l’on peut encore être surpris, intrigué, charmé par ce qui constitue notre décor, détaille-t-il. Si les installations ne tiennent pas plus de quelques jours, elles demandent beaucoup de temps au street artist. “Il faut compter une grosse dizaine d’heures par réalisation“, confie l’artiste belge. Ça ne paraît pas énorme comme ça, mais il faut savoir que le choix de la statue ne vient pas du hasard, que c’est le résultat d’une réflexion et d’une recherche à la fois sur le sculpteur et le personnage historique représenté. Viennent ensuite les repérages, les mesures, la fabrication du moule…


Même si les visiteurs ne peuvent en profiter que peu de temps (parfois seulement 24 heures) “l’idée est de faire ressortir [des statues] et l’histoire qu’il y a derrière, revendique ce Rodin des fleurs. Cela permet aussi de remettre un peu de lumière et de couleurs sur certains parcs.” Pout tout de même conserver une trace de ses œuvres et permettre à ceux qui n’ont pas la chance de tomber dessus en sortant leur chien, Geoffroy Mottart, poste régulièrement des photos de ses créations sur son compte Instagram. L’artiste offre ses services aux Bruxellois depuis déjà plus d’un an et l’engouement ne semble pas avoir disparu. On espère que d’autres capitales pourront bientôt en profiter.