Pour ceux qui en doutaient encore, l’avenir du rap se trouve à Bruxelles. Après une première vague de rappeurs belges tels que Damso et Hamza, c’est au tour de la relève d’envahir la scène musicale. Tawsen, Geeeko, Frenetik… ils sont tous en train d’exploser. Aujourd’hui, c’est au tour du jeune YG Pablo de briller avec son nouvel EP, Veda, sorti hier.
Originaire de la capitale belge, le rappeur s’est rapidement fait remarquer par Damso, et ne fait que progresser depuis. Après quelques singles, dont “DM”, “Lafayette” ou encore “Jodeci”, ainsi qu’un premier EP, Super, paru en 2019, YG Pablo nous offre un projet travaillé et prometteur. 

En tête d’affiche de l’EP, le morceau “AVM”, sorti en 2019. “Il m’a valu un single d’or et j’ai l’impression d’être bien sur ma lancée pour faire découvrir tout mon panel musical”, nous confiait l’artiste il y a quelques mois. Écouté plus de 2 millions de fois sur Spotify, le titre donne le ton de ce nouveau projet. Un flow maîtrisé, une voix captivante et une certaine polyvalence permettront à YG et son univers bien à lui de (re)séduire le public avec Veda.

Séduire, le mot est bien choisi. Avec des sons de lover, comme “Déstocker”, “Malhonnête” et “AVM”, sublimés par d’enivrantes vibes à l’américaine, le rappeur montre qu’il sait parler d’amour et de sentiments. Et quand il ne séduit pas, il convainc. Les titres “Pyramide” et “Goyard”, plus incisifs et trap, illustrent le panel extensible des capacités artistiques d’YG Pablo. Depuis Super, le jeune homme de 23 ans a donc fait du chemin. Veda, ses prods subtiles et ses textes soignés en sont la preuve. 

Signé aujourd’hui chez le label Believe, l’artiste belge a commencé le rap très tôt. “J’ai toujours adoré la musique, mais mes premiers textes, je les ai faits dans la cour de récréation. Je devais avoir 14 ans et c’était la période des clashs, donc on s’y est mis”, nous a-t-il raconté. Ses premières et principales influences sont outre-Atlantique. “J’aime les artistes versatiles comme peuvent l’être Drake ou Tory Lanez, qui savent autant faire des sons love que de la trap”, décrit-il.

Quant à la scène francophone, c’est Damso qui l’inspire le plus, celui qui l’a pris sous son aile à ses débuts et qui continue aujourd’hui de l’accompagner artistiquement. Il explique : “J’ai de la chance d’avoir ce rapport avec lui où il peut me conseiller sur des trucs dans la musique, la vie, etc. Il est passé par toutes les phases que je connais actuellement donc ça me permet de mieux me préparer.” Si Damso a annoncé quitter l’industrie musicale en 2022, on peut maintenant lui assurer, la relève est là, et elle est talentueuse.