Méga-tounoi : Kira de Death Note ou le Joker, qui est le plus fort ?

Publié le par Hong-Kyung Kang,

Cet été, Konbini vous propose un tournoi des personnages iconiques de la pop culture.

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Aucun film, manga ou comics ne deviendrait culte sans un méchant particulièrement charismatique. Les héros de nos histoires préférées évoluent avec des antagonistes. Ces derniers remettent en cause l’idéologie et la philosophie du protagoniste, et la confrontation de ces différents points de vue dessine le propos et la morale des œuvres de fiction.

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Light Yagami, alias Kira, personnage principal de Death Note, et le Joker, ennemi juré de Batman, se présentent comme deux cas d’école de “méchant” fascinant. Ce sont deux êtres qui se sont détachés de la société dont ils font partie, deux génies du mal sans pitié qui sont prêts à tout pour atteindre leurs objectifs. On vous propose de les comparer, pour déterminer lequel des deux est le plus machiavélique.

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Round 1 : Motivations

Si Light et le Joker s’imposent tous les deux comme des génies du mal dans leur univers, ils ne suivent pas le même mode opératoire. Light Yagami est un surdoué reconnu par tout le monde. Alors qu’il n’est que lycéen, le jeune Japonais domine son entourage grâce à son intelligence hors pair. Cette position de supériorité le plonge dans un profond ennui : Light considère que le monde ne le mérite pas.

Lorsqu’il prend possession du Death Note, le jeune homme endosse l’identité de Kira, et commence à éliminer des malfrats pour façonner un monde idéal, à son image. Light devient un criminel pour satisfaire son ego, et se positionne comme le Dieu d’un monde qu’il considère comme imparfait.

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Les motivations du Joker sont moins faciles à définir. Tout comme Kira, l’ennemi juré de Batman ne se sent pas à sa place parmi les autres. Or, plutôt que de faire régner l’ordre, il a décidé de plonger la société dans le chaos. Pour le clown au rire diabolique, les êtres humains se brident pour préserver un équilibre fragile, voué à voler en éclat à la moindre impulsion de folie.

Kira et le Joker balaient tous les deux le monde d’un regard désabusé. Les deux personnages souhaitent façonner une nouvelle société selon leur idéal, mais si le premier a décidé de devenir Dieu, le deuxième endosse le rôle du diable tentateur. Light tient à montrer qu’il est un être supérieur qui mérite son omniscience, tandis que le Joker cherche à prouver l’absurdité de ce bas monde, dans lequel les règles n’ont, selon lui, pas lieu d’être.

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Round 2 : Intelligence et méthode

Light Yagami est un surdoué à l’intelligence hors du commun. Alors qu’il n’est que lycéen, le jeune homme s’impose en tant que détective aux capacités reconnues par la police, et prend la tête de l’enquête destinée à démasquer Kira.

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Cette double position lui permet d’avoir toujours un coup d’avance sur ses adversaires. Light connaît parfaitement le mode opératoire de la police, ce qui lui permet de déjouer parfaitement les pièges qui lui sont tendus.

Il est plus difficile de cerner le mode de fonctionnement du Joker. Véritable prince du chaos, le clown de Gotham se montre imprévisible et insaisissable.

Cependant, derrière cette apparence volatile, Mr J reste un redoutable baron du crime. En atteste le magistral braquage de banque au début du film Batman : The Dark Knight, pendant lequel le malfaiteur manipule ses sbires, et les élimine pour s’accaparer tout le butin. Une scène qui montre que le Joker fait preuve d’une méthode redoutable et sans vergogne.

Round 3 : Relation avec son pire ennemi

Aucun méchant ne serait intéressant s’il n’était pas présenté en opposition avec un représentant du bien. La relation entre Batman et le Joker illustre parfaitement cette dichotomie. Dans le roman graphique Batman : The Killing Joke d’Alan Moore, Mr J explique à la chauve-souris qu’ils ne sont que les deux faces d’une même pièce.

Batman et le Joker baignent dans la même folie. Si le premier a décidé de combattre ses démons en œuvrant pour le bien, le second s’est laissé aller corps et âme à ses bas instincts. D’une certaine façon, les deux ennemis jurés représentent les extrêmes opposés d’une même radicalité. C’est pour cette raison que les deux personnages sont aussi obsédés l’un par l’autre.

La relation entre Light et L, le détective chargé d’arrêter le propriétaire du Death Note, se présente différemment. Plus qu’un combat idéologique, les deux génies se livrent à une guerre d’ego. L s’implique autant dans l’enquête pour arrêter Kira car ce dernier représente pour lui un challenge personnel.

Round 4 : Morale et philosophie

Contrairement à ce qu’affirme Light, son but premier n’est pas de bâtir une société sans crime, mais de construire un monde dans lequel il serait le seul juge et bourreau, et instaurer ainsi un système totalitaire gouverné par la peur. C’est précisément cet ego surdimensionné qui mènera Kira à sa chute.

La morale du Joker est également très opaque. Le criminel ne sévit ni pour la gloire ni pour l’argent, il souhaite simplement prouver que l’ordre n’est qu’une supercherie. S’il se présente aussi machinal et minutieux, c’est pour que le monde sombre dans le chaos le plus total.

Light et le Joker incarnent donc deux visages différents du mal. Le premier prône une vision de l’ordre extrême, malsaine, arbitraire et liberticide, tandis que le second a justement décidé de se détacher de ces préceptes qu’il considère comme artificiels.