Pour le patron de Disney, les futures sorties de films ne seront plus comme avant

Publié le par Arthur Cios,

(© Disney)

Il explique qu’il "n’est pas sûr que l’on puisse revenir" au modèle d’avant le Covid-19.

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Cela fait quatre mois que les salles de l’Hexagone sont fermées, et l’avenir du cinéma demeure incertain. Un sort qui est loin d’être uniquement réservé à la France, car quasiment tous les cinémas du monde ne peuvent plus accueillir de spectateurs. Les cinéphiles ont donc de moins en moins d’espoir, et notre petit doigt nous dit que cela ne va pas aller en s’arrangeant.
Alors que le modèle de sortie des blockbusters sur les plateformes de streaming des grosses boîtes de distribution (Disney qui a sorti Mulan sur Disney+ ou la Warner qui sort ses derniers films en simultané sur HBO Max et en salle) est décrié, il semble que cette solution puisse devenir la norme.
Variety nous rapporte que Bob Chapek, le nouveau PDG de la Walt Disney Company, a tenu une conférence ce lundi pour l’entreprise Morgan Stanley, l’occasion de parler de sa vision de la situation et de l’avenir du médium.
Il explique que, vu l’incroyable box-office récolté en 2019 (1 milliard de dollars sur 11 films, tout de même), les sorties en salle demeurent quelque chose d’important pour Disney. Néanmoins, les changements provoqués par la crise sanitaire actuelle risquent d’avoir un impact profond dans le comportement des “consommateurs” :

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“Je pense que les consommateurs sont sans doute plus impatients qu’ils ne l’étaient avant. Particulièrement maintenant qu’ils ont eu le luxe d’avoir eu le temps d’une année entière des titres directement à la maison quand ils le voulaient. Donc je ne suis pas sûr qu’on puisse faire marche arrière à l’avenir, même si l’on ne veut pas casser les jambes des exploitants pour des sorties en salle.”

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Pour Disney, la priorité pour certains titres est de permettre d’avoir une sortie en salle et, en simultané, le film disponible à l’achat sur Disney+ (pour lequel il faut un compte payant, puis acheter le film 30 dollars). Cela permet aux spectateurs de choisir leur médium préféré, et si aucune salle n’est ouverte près de chez eux, de voir le film malgré tout. Reste que ce modèle n’est pas applicable partout, notamment chez nous – chronologie des médias oblige, un film n’est disponible en achat en ligne que quatre mois après sa sortie en salle.

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