Un centre pour prévenir la dictature des robots

Un centre pour prévenir la dictature des robots

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(2009) Terminator Salvation In the highly anticipated new installment of “The Terminator” film franchise, set in post-apocalyptic 2018, Christian Bale stars as John Connor, the man fated to lead the human resistance against Skynet and its army of Terminators.

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Par Afifia B

Publié le

Bienvenue dans la troisième dimension, là où les robots prennent vie. Là où les pires prévisions de films SF risquent de devenir réalité.

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En ces temps où téléphones et souris sont le prolongement de nos mains, des scientifiques se demandent si ces outils technologiques ne pourraient pas devenir plus intelligents que nous. Les dérives de la robotique ne sont plus un fantasme. On cherche même un moyen d’éviter la catastrophe: le CSER, le centre d’observation et de surveillance des robots devrait ouvrir en 2013.

Génération Androïd ?

L’obsession du clonage. La vie éternelle grâce à une méduse. La science se rapproche de plus en plus d’une vision futuriste de notre monde. Et si la prochaine étape était la dictature des robots ? La Robotictature ou le poids d’une intelligence supérieure trop longtemps sous-estimée ? C’est une crainte qui a poussé les scientifiques à la création d’un centre réservé à l’étude des évolutions technologiques. Un pôle de surveillance de la robotique. Ce centre, le CSER – Centre for the Study of Existential Risk – ouvrira ses portes courant 2013 au coeur de l’université de Cambridge.

D’après les chercheurs du CSER:

Beaucoup de scientifiques sont préoccupés par le fait que les développements dans les technologies humaines pourraient bientôt poser de nouveaux risques allant jusqu’à l’extinction de notre espèce en tant que telle.(…) [notre] objectif est de détourner une petite fraction des grandes ressources intellectuelles de Cambridge et sa réputation fondée sur sa prééminence scientifique passée et présente, pour s’assurer que notre propre espèce ait un futur à long terme

Robotictature ?

Les questions éthiques en matière d’évolutions scientifiques ne datent pas d’hier. Le clonage, la xénogreffe (greffe animale) pour ne citer que ces deux sujets ouvraient déjà la voie à la problématique de la légitimité scientifique. Si des bureaux d’éthique ont été créés, ils semblaient relever jusque-là plus de la devanture morale puisque les travaux n’ont jamais cessé malgré les réticences. Mais la philosophie s’intéresse depuis longtemps à ces questions.

Ce qui est curieux c’est que des scientifiques : biologistes, ingénieurs, mathématiciens qui font partie des grandes intelligences de ce monde se soient lancés dans la conception d’outils technologiques ultra sophistiqués et vendus à hauteur pandémique sans jamais se poser la moindre question d’ordre éthique jusqu’à aujourd’hui.

Chaque année, les salons de haute technologie présentent des créatures robotisées de plus en plus perfectionnées. Des promesses de valets du futurs, de machines exécutantes de tâches du quotidien. On a même fabriqué des robots de combats censés remplacer les soldats humains. Il ne s’agit ni plus ni moins qu’une armée de bipèdes robotisés basés sur ce modèle :

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Le paradoxe du progrès

Et c’est aujourd’hui que l’on s’étonne du risque avec l’inauguration du CSER. Il a fallu l’immersion de cette intelligence artificielle dans notre quotidien pour que les meilleurs scientifiques décident de créer une cellule de prévention. Il eut été pourtant beaucoup plus logique de la créer avant que ces outils ne se mettent à devenir essentiels dans nos vies. Considérant ce point et ce manquement à l’évidence, les scientifiques font bien de se méfier du risque de supériorité intellectuelle de ces robots. S’ils n’ont pas le coeur des hommes, leur logique est elle, au carré !