Cet établissement tokyoïte solidaire est unique en son genre.
Bien manger nécessite pas mal de temps ou d’argent, et idéalement, les deux. Au Japon, le propriétaire d’un restaurant a décidé de s’assurer que tous ses clients puissent avoir cette opportunité. Il propose à ceux qui ne peuvent pas payer de mettre la main à la patte. Un repas est égal à 50 minutes de travail.
Dans le quartier de Chiyoda, à Tokyo, le restaurant Mirai Shokudo s’est peu à peu fait connaître par la communauté pour cette offre pour le moins unique. Sekai Kobayashi, 33 ans, est le propriétaire de l’établissement. Il a expliqué à Asia One:
“J’ai mis en place ce système parce que je voulais établir un lien avec les gens qui ont faim et qui ne peuvent pas manger au restaurant parce qu’ils n’ont pas d’argent.”
Sekai Kobayashi a ouvert Mirai Shokudo en 2015, avec pour but d’en faire un lieu où chacun soit le bienvenu et se sente à l’aise. L’ex-ingénieur est le seul employé du restaurant, qui peut accueillir 12 personnes à la fois. Toute l’aide supplémentaire est fournie par des clients qui échangent leur déjeuner contre un peu moins d’une heure de plonge, de service ou de nettoyage des tables.
Les clients peuvent aussi payer pour leur repas, qui coûte en moyenne 900 yen (6,50 euros). Pour le moment, plus de 500 personnes, dont des étudiants, ont choisi de travailler pour leur repas afin de faire des économies et d’apporter leur soutien à la cause portée par l’établissement.
En français, Mirai Shokudo peut se traduire par “la cantine du futur”. Un nom qui sonne comme un vœu pieu que l’on partage avec Sekai Kobayashi : voir d’autres établissements naître sur le même modèle partout dans le monde.
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Traduit de l’anglais par Sophie Janinet