On connaît enfin les “crimes” culinaires qui énervent le plus les Italiens

On connaît enfin les “crimes” culinaires qui énervent le plus les Italiens

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Par Robin Panfili

Publié le

Un récent sondage révèle les sacrilèges culinaires que les Italiens supportent le moins, et il réserve quelques surprises.

Ce n’est plus un secret : la cuisine italienne répond à des codes précis, des traditions anciennes et des règles auxquelles on ne doit pas déroger. Toutefois, cette rigueur millénaire n’empêche pas toujours les écarts et les offenses culinaires à son encontre. Il y a les sacrilèges désormais très célèbres (de la pizza à l’ananas ou la crème dans la carbonara), et les autres, moins connues mais tout aussi écœurantes pour nos voisins transalpins (le fromage sur les fruits de mer, la trop longue cuisson des pâtes…).

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Las de ces humiliations gastronomiques à répétition, les Italiens ont régulièrement pris la parole, qu’ils soient chefs ou simples internautes, afin d’appeler les gens à davantage de respect envers cette cuisine longtemps considérée comme la plus appréciée à travers le monde. Et si les réactions des Italiens semblent parfois exagérées, elles naissent cependant d’un véritable ressenti.

C’est ce qui a poussé l’institut statistique YouGov à lancer un sondage auprès de la population italienne afin de hiérarchiser leurs traumatismes gastronomiques. Près d’un millier d’Italiens ont ainsi été soumis à un questionnaire les confrontant à onze “crimes culinaires”, allant de la présence de l’ananas sur la pizza aux pâtes au ketchup. À chaque plat ou recette controversée, ils devaient dire s’ils estimaient la recette “acceptable” ou non.

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Les Italiens divisés

À l’issue de l’enquête, on apprend ainsi que le fait de mettre du ketchup dans ses pâtes est la chose la plus inacceptable aux yeux des Italiens sondés, bien devant le fait de commencer la cuisson de ses pâtes dans de l’eau froide… et la présence d’ananas sur une pizza. Parmi les autres sacrilèges “inacceptables”, les Italiens citent le fait de couper les pâtes longues (spaghetti, tagliatelles…) ou d’ajouter du fromage sur un plat contenant du poisson ou des fruits de mer. Autres “crimes” : rincer ses pâtes après cuisson, boire un cappuccino après le repas de midi, oublier le sel dans l’eau des pâtes lors de la cuisson ou accompagner ses pâtes avec du “garlic bread”, ou pain à l’ail.

Mais le plus étonnant dans cette étude concerne probablement les sacrilèges culinaires qui “divisent” les Italiens. Car ces derniers semblent ne pas s’accorder totalement sur la présence de risotto comme accompagnement, plutôt qu’un plat à part entière, ou le fait d’ajouter de l’huile d’olive dans l’eau de cuisson des pâtes. Des disparités que l’on retrouve également entre les différentes générations d’Italiens. Les plus anciens jugent davantage acceptable le fait de mettre de l’huile d’olive dans l’eau de cuisson alors, contrairement aux plus jeunes, ils se refusent à l’idée d’accepter que l’on puisse boire du cappuccino après le déjeuner.

L’étude met aussi en avant des sacrilèges présumés qui, en réalité, ne gênent pas tant que ça nos amis italiens. Vous pouvez donc manger de la pizza à midi sans inquiétude, manger des spaghetti à la bolognaise – même si la recette voudrait que ce soit plutôt des tagliatelles –, ou encore manger la pizza avec une fourchette et un couteau plutôt qu’à la main, comme on le fait à Naples.