Préparer des pâtes maison, c’est atteindre le doux point où le rapport “temps passé – gain” atteint ses limites : pourquoi se prendre la tête pour un résultat trop souvent à peine meilleur que celui d’un produit disponible partout. D’autant plus qu’un bon paquet de pâtes dépasse rarement les 3 euros. Mais depuis quelques années, une machine à pâtes fait sa place sur de plus en plus de plans de travail de cuisines ménagères. On se devait de la tester.
À voir aussi sur Konbini
(© Konbini food)
Commercialisé par Philips, ce “pasta maker” n’est pas qu’un robot pétrisseur, c’est un extrudeur, permettant de fabriquer de nombreuses formes de pâtes. La technique est simple : on y verse les ingrédients (un ratio de farine et de liquide selon le résultat souhaité, le tout calculé grâce à une balance intégrée) et trois minutes après, une vis infinie presse le mélange obtenu à travers une bague pour former les précieuses pâtes. Dans la boîte, une grosse demi-douzaine de bagues permet de choisir entre des pâtes longues comme des spaghetti ou des tagliatelles, mais aussi des pâtes courtes façon rigatoni, ou même des feuilles pour lasagne.
Sur le papier, tout a l’air très simple d’utilisation, mais alors, en pratique, qu’est-ce que ça donne ? Pour le premier essai, on opte pour des spaghetti à base d’œufs, avec une farine italienne 00. Pour démarrer, il suffit de choisir un pictogramme entre pâtes à base d’eau ou pâtes à base d’œufs, et de suivre les instructions : d’abord la farine, puis refermer la machine, lancer le programme de trois minutes de pétrissage en versant le liquide par une petite fenêtre dédiée sur le dessus de l’appareil. Au bout des trois minutes, les pâtes commencent à sortir au-devant de l’appareil, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est prometteur.
Dès le premier cycle, le résultat est satisfaisant, et on voit se dessiner le potentiel de la machine : se faire des pâtes fraîches en moins de 10 minutes, et sans mettre un incroyable bazar dans la cuisine. Après un lavage de la cuve et des différents morceaux qui constituent le mécanisme – assez simple grâce aux petits outils permettant de dégager les résidus de farine dans la bague d’extrusion –, on lance un nouveau cycle pour tester les différentes bagues, ce coup-ci avec un mélange simple de farine de blé et d’eau.
(© Konbini food)
Pour les pâtes longues, le résultat est une fois de plus prometteur, mais il est un peu moins évident pour les rigatoni, moins réguliers mais qui mériteraient qu’on leur donne une seconde chance avec un peu plus de pratique. Après ce deuxième cycle, il est temps de passer à la dégustation, et c’est une fois de plus une réussite pour les pâtes longues. Les spaghetti en particulier gardent une très belle mâche à la cuisson.
(© Konbini food)
Mais alors, pour qui est fait ce “pasta maker” ? Clairement pour les grands mangeurs de pâtes, mais aussi pour ceux qui aiment expérimenter en cuisine : pâtes aromatisées, mélanges de farine… Tout est envisageable, à condition de suivre un minimum les ratios de farine et de liquide pour éviter de se retrouver avec des pâtes trop humides ou trop sèches. Le livre de recettes fourni avec la machine permet d’ailleurs de s’offrir un tour exhaustif des possibilités avant de se lancer dans l’inconnu. Au final, si l’objet reste dédié à une utilisation ménagère, il est tout de même réservé à des passionnés de la pasta, que ce soit par son prix et la place prise par l’appareil dans la cuisine. Mais pour ceux qui veulent vraiment jouer de la pâte, il donne aussi la possibilité d’aller plus loin. De notre côté on a terminé le week-end sur des nouilles pour ramen particulièrement réussies en mélangeant farine et eau alcaline.
Philips Pasta Maker, à partir de 251,99 euros. Test réalisé dans le cadre d’une mise à disposition de produit par Philips et Omnicom PR Group.