Avant d’aller au Vélodrome voir l’OM disputer un match capital pour son avenir européen, on a profité de notre passage dans la cité phocéenne pour manger dans le restaurant préféré des joueurs de l’Olympique de Marseille, le Black Angus. L’établissement, très inspiré par le style tape-à-l’œil de Nusret Gokçe aka Salt Bae, accueille régulièrement des célébrités et des footballeurs du club, dont les maillots dédicacés sont fièrement exposés au mur. On a donc voulu savoir pourquoi il rencontrait autant de succès chez nos amis footeux.
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Zone commerciale et viande en or
Premier constat en arrivant sur place : l’adresse ne paie pas de mine. Situé dans le 11e arrondissement de Marseille, dans le quartier de la Valentine, loin du centre-ville, le restaurant est en plein cœur d’une zone commerciale qui sent bon les “Trente Glorieuses”. Mais il a un avantage, et pas des moindres : il est à vingt minutes du centre d’entraînement du club. On imagine donc sans mal les joueurs de Jorge Sampaoli, l’entraîneur marseillais, s’enfiler une pièce de viande après une séance intense.
Pour notre part, on ne sortait pas de l’entraînement, mais d’un TGV en provenance de la capitale. Tout juste le temps de poser les valises qu’on file vers le Black Angus avant la fin du premier service. À la carte, beaucoup de viande : blonde de Galice, bœuf wagyu, black angus (forcément), des viandes classiques et les fameuses pièces en or. Pour ces dernières, comptez 100 euros pour un lingot une personne. Le prix des entrecôtes, côtes de bœuf et tomahawk wagyu version bling-bling est, lui, fixé en fonction du poids.
On a beau aimer la viande et les restos remboursés en notes de frais, on se la joue sobre et on opte pour un black burger. Le (bon) sandwich est servi sur une ardoise noire et les frites dans un panier. La présentation typique de certains bistrots de France et de Navarre montre que le restaurant n’a pas inventé la roue. D’ailleurs, on imagine bien que ce n’est pas pour ça qu’il est prisé des joueurs de l’OM. Alors comment expliquer un tel engouement chez nos footeux ?
À la recherche du “calme et de l’anonymat”
Les serveurs présents cet après-midi n’ont pas de réponse précise, tout juste des pistes de réflexion. L’une d’elles est la localisation du restaurant, “loin de la ville”, avance le plus jeune des membres du staff. De quoi garantir une certaine tranquillité aux joueurs, à l’écart des touristes sur le Vieux-Port ou sur la Canebière. L’autre tient à la configuration de l’établissement. Avec sa salle à étage, il peut offrir “le calme et l’anonymat” à Dimitri Payet, William Saliba et autre Amine Harit quand ils viennent dîner.
Et ils sont beaucoup à y aller. Le premier à lancer le mouvement a été Florian Thauvin. Depuis, venir manger sa viande au Black Angus est presque devenu un rite de passage obligatoire quand on porte le maillot de l’OM. Dernièrement, c’est le défenseur Luan Peres qui a fait l’honneur de sa présence dans le restaurant après un gros forcing d’un serveur brésilien auprès de Payet puis de Pape Gueye, le chouchou du restaurant. Depuis, les deux discutent régulièrement sur Instagram. Le foot rapproche les gens. La bouffe aussi.