2021 était une piètre année pour la culture du café. Les stocks n’ont jamais été aussi bas depuis février 2000, faisant grimper le prix à l’exportation à un niveau encore jamais atteint auparavant. Les mauvaises conditions météorologiques et l’augmentation des frais de port ont eu raison des réserves déjà critiques. Pour couronner le tout, la pandémie est venue bouleverser le cours des exportations.
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L’entreprise américaine ICE Futures a publié lundi une conclusion alarmante sur la production de graines de café arabica, apprend-on chez les Américains de Food & Wine. Il en resterait seulement 143 000 000 de livres (soit approximativement 64 864 000 kg), un chiffre particulièrement préoccupant.
Le Brésil est le premier pays producteur et exportateur de café. La réserve brésilienne représente aujourd’hui 39 % des stocks mondiaux, contre 55 % l’année dernière. Or de nombreux fournisseurs brésiliens, constatant l’augmentation des frais, ont décidé de limiter leurs expéditions vers l’Europe. En cause : des pénuries de conteneurs et des annulations de réservations dues à la pandémie de Covid-19. Surtout, des périodes de gel sans précédent ont eu raison des récoltes en Amérique du Sud.
En conséquence, les prix à la consommation n’ont jamais été aussi élevés. Cette hausse des prix est visible depuis plusieurs mois déjà : comptez près de 3 % d’augmentation pour la marque distributeur et plus de 8 % pour la marque premier prix, nous apprend France 2.
“Le prix reçoit le soutien de l’offre limitée due à une récolte plus faible au Brésil et aux problèmes simultanés de livraison”, conclut Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank, au Figaro. Des bistrots parisiens aux chaînes de café internationales, les baristas en subissent déjà les frais. Starbucks devrait augmenter le prix de ses boissons pour la troisième fois depuis octobre 2021, anticipant le manque d’approvisionnement.
Notons que, a contrario, la variété de café robusta se porte mieux. Selon l’Organisation internationale du café, le Vietnam et l’Indonésie, principaux exportateurs de cette variété, auraient bénéficié de la situation critique au Brésil, enregistrant une hausse significative des demandes entre octobre et novembre dernier.
