Si la France est le pays de la gastronomie, et même de la haute gastronomie, toutes les villes et les régions qui la composent ne sont pas forcément logées à la même enseigne. Pour y voir plus clair, Le Parisien a décidé de faire un classement très utile, en rapportant l’offre gastronomique de chaque commune en établissant un ratio par habitant.
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Sans surprise, c’est Paris qui arrive en première position. Non seulement parce qu’elle offre un accès privilégié aux produits de qualité et d’exception, de très nombreuses tables, marchés et commerces de bouche, mais surtout 115 restaurants étoilés. “On a connu une renaissance depuis l’ouverture post-confinement. Des lieux qui étaient axés sur l’ambiance proposent maintenant de la qualité. Paris est redevenu un lieu où l’on se régale, sans aller chez un étoilé”, confie Laurent Guez, chroniqueur culinaire pour Le Parisien et Les Échos.
En deuxième position, c’est l’autre capitale de la gastronomie qui impose sa patte : Lyon. Elle devance de peu Marseille, nouvelle destination culinaire en pleine expansion, notamment grâce à la reconnaissance méritée de tables étoilées exceptionnelles, Alexandre Mazzia en tête, mais également une nouvelle offre en plein essor, impulsée par des acteurs plus ou moins récents. À noter, aussi, une richesse et une diversité culinaires uniques que l’on ne retrouve nulle part ailleurs en France.
Au pied du podium, c’est Toulouse qui coiffe au poteau des villes comme Reims ou Annecy, “où on a une concentration de meilleurs ouvriers de France sidérante”, note Laurent Guez. Si le classement sacre aussi, assez logiquement, Bordeaux, la présence de villes plus confidentielles est surprenante (Carcassonne, Narbonne…). Étonnant ? Pas tant que ça. “Toulouse et ses prix attractifs voient beaucoup de jeunes chefs parisiens, parfois originaires de la région, revenir s’y installer et profiter des richesses du terroir du Sud-Ouest que l’on retrouve sur de nombreux marchés”, confie le critique au Parisien.
Mais cet “exode gastronomique” en terres toulousaines ne doit pas occulter une autre dynamique, plus importante encore : celle d’une génération de chefs locaux qui s’émancipe et se libère enfin des chaînes et des clichés que l’on accole à la région depuis trop longtemps, du restaurant Solides de Simon Carlier aux P’tits Fayots de Aziz Mokhtari — pour ne citer qu’eux.
Pour retrouver le classement complet, c’est par ici.