Si l’on ne doit pas juger un livre à sa couverture, il est toutefois possible de juger un lecteur à partir des traces qu’il a laissées sur son passage. Dans la bibliothèque de l’université de Cambridge, au Royaume-Uni, une drôle de découverte est venue secouer le quotidien pourtant relativement calme de l’endroit.
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Il y a quelques mois, Emily Dourish, responsable adjointe des livres rares et des manuscrits anciens de l’université, est tombée nez à nez avec une sorte de biscuit, coincé entre deux pages d’un livre ancien qu’elle venait d’entrouvrir – un volume d’une œuvre de Saint-Augustin datant de la Renaissance.
Biscuit ? Galette ? Après étude, le “snack” semble correspondre à une “sorte de pain aux fruits” à moitié mangé, complètement séché, pourri et aplati par le poids des années. Une découverte qui a eu lieu alors que Emily Dourish poursuivait le travail de numérisation des ouvrages de la bibliothèque, précise Atlas Obscura.
L’origine de ce biscuit demeure, encore aujourd’hui, un mystère. Selon la conservatrice, il y a très peu de chances qu’il ait atterri dans l’ouvrage lors de son impression et de sa publication en Suisse, entre 1528 et 1528. L’hypothèse la plus probable se trouve davantage dans la deuxième vie du livre, lorsqu’il fut confié à une petite école pour garçons, il y a près de 450 ans.
Cambridge a récupéré le livre en 1970, à l’occasion d’un don de près de mille titres historiques à l’université en vue de leur conservation. “Nous sommes convaincus qu’aucun membre du personnel de la salle de lecture n’aurait permis à quelqu’un de déposer de la nourriture dans le livre lors de sa consultation”, assure-t-elle par mail au magazine.
Le biscuit a ainsi probablement atterri dans le livre lors de son séjour à l’école, il y a plusieurs siècles. “Probablement durant une collation”, imagine la conservatrice qui a déjà eu l’occasion de retrouver, par le passé, des objets étrangers à l’intérieur des livres. “Fort heureusement, il ne reste qu’une légère trace de graisse qui n’affecte pas le texte”, dit-elle.