C’était prévisible, mais c’est désormais officiel. Le prix du pain va continuer d’augmenter dans les semaines et mois à venir. En cause, la tenaille dans laquelle sont enfermés les boulangers français entre les hausses de prix de l’énergie et des matières premières. “Le boulanger qui n’augmentera pas sa baguette, il fermera”, confie Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française, à BFM TV, qui parlait déjà d’une “bombe à retardement” en août dernier.
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Si les boulangers sont aussi touchés, c’est parce que leur matériel est très énergivore (fours, robots…), et ce n’est pas près de s’arranger. Vendue 90 centimes il y a un an, la baguette se vend désormais en moyenne à 94,5 centimes, se rapprochant dangereusement du seuil symbolique d’un euro, souligne l’Insee.
Comme le rapporte la chaîne, et selon les estimations de la CNBPF, si le prix de l’énergie est multiplié par trois, “le boulanger devrait augmenter ses prix de 10 à 15 % pour tenir à flot son activité”. S’il est multiplié par cinq, “il faudrait quasiment afficher une hausse de 30 %”. Et si cela ne veut pas forcément dire que toutes les boulangeries augmenteront leurs prix dans les semaines à venir, c’est une réalité à laquelle il va falloir s’habituer.
