Quand l’arbre bunya-bunya est dans les parages, personne n’est totalement en sécurité : si l’un de ses fruits tombe, il pourrait vous tuer.
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Une fameuse légende voudrait que ce soit une pomme tombée d’un arbre qui ait inspiré à Isaac Newton les lois de la gravitation universelle. Une chance que l’arbre sous lequel il se trouvait alors était un pommier et non un bunya-bunya, autrement le physicien britannique n’aurait sûrement plus été en mesure d’établir quelque loi que ce soit.
Le bunya-bunya (Araucaria bidwillii) est un immense conifère, pouvant mesurer jusqu’à 50 mètres de haut, que l’on trouve essentiellement en Australie. D’après PlayGround Magazine, il serait même l’arbre typique des tropiques humides du Queensland, une vaste étendue de forêts australiennes classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais sa plus remarquable particularité réside dans le fruit qu’il porte, une sorte d’ananas XXL, qui pèse plus d’une dizaine de kilos en moyenne. Les locaux en sont à redouter sa chute, puisqu’il peut (logiquement) devenir un projectile mortel quand il se détache de son arbre.
Un standard de la “bushfood”
À une époque pourtant, les tribus aborigènes attendaient justement de pouvoir cueillir le fruit du bunya-bunya pour festoyer autour de larges banquets, où il faisait office d’ingrédient principal. Ces banquets étaient l’occasion de célébrer les mariages et – surtout – de reconsidérer le partage du territoire australien. C’était bien avant que les Anglais ne débarquent, et que les bunya-bunya ne se raréfient. Mais qu’importe, son fruit demeure aujourd’hui encore un aliment phare de la bushfood, le terme utilisé pour évoquer la nourriture aborigène traditionnelle.
Si son apparence extérieure le rapproche de l’ananas, son goût se rapproche plutôt de celui de la châtaigne. Chaque bunya-bunya produit une centaine de fruits, qui renferment à leur tour une centaine de graines, plus ou moins semblables à des pignons de pin. Ces graines sont consommées sèches, bouillies ou grillées, en purée ou moulues en farine. De quoi les incorporer dans des recettes très diverses : cookies, pancakes, pesto ou encore houmous. Mieux vaut toutefois mettre un casque avant d’essayer de le cueillir, c’est sûrement plus prudent.