Cristina Bowerman, la chef aux cheveux roses qui fusionne les cuisines italienne et américaine

Cristina Bowerman, la chef aux cheveux roses qui fusionne les cuisines italienne et américaine

La chef étoilée ne respecte ni les codes de la cuisine traditionnelle italienne, ni ceux d’un grand restaurant classique.

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Un burger au foie dans un pain au réglisse, accompagné de chips, d’une mayonnaise au vin doux et d’un ketchup de mangue. Voilà ce qu’a servi Cristina Bowerman lors du salon culinaire Taste of Rome mi-septembre. La chef romaine de 49 ans semble n’avoir peur de rien, et surtout pas de servir un petit sandwich aux airs industriels à des centaines de gourmets, ni de se teindre les cheveux en rose et de se raser la moitié du crâne. Le portrait que lui consacre Libération permet d’en savoir plus sur cette cuisinière hors du commun.

Des études de droit à la cuisine en passant par le graphisme

Née en Italie, Cristina Bowerman a fait des études de droit avant de travailler dans un cabinet d’avocats. Passionnée par les États-Unis, elle décide de partir se former au graphisme à San Francisco. C’est là qu’elle choisit de se tourner vers la cuisine. Un parcours peu classique dans la gastronomie, à l’image des assiettes qu’elle prépare. 

Le quotidien Libération évoque ainsi une entrée d’avocat à la sauce yuzu et miso avec une tuile d’algues, qui n’est pas sans rappeler le temps passé par la chef en Californie, temple de la nourriture fusion. Puis on retourne en Italie, avec des raviolis fourrés au parmesan et une vision très personnelle des spaghettis, servies froides avec un pesto de pistaches, un tartare de thon et des herbes.

Bien sûr, imposer cette audace culinaire n’a pas toujours été facile, comme l’écrit Libération

“Les trois premières années, les clients ne comprennent pas ce qu’elle veut faire. Le restaurant est désert en semaine et le week-end, on lui réclame des pâtes all’amatriciana. ‘Les Romains sont très sûrs d’eux, certains d’habiter la meilleure ville du monde et de posséder la meilleure cuisine’, déplore-t-elle.”

La chef rebelle ne court pas après les étoiles Michelin. Elle en a déjà une, acquise en 2009. Au contraire, Cristina Bowerman voyage, donne des cours de cuisine, participe avec d’autres chefs à un groupe de réflexion sur la cuisine et la société.

“Notre environnement est envahi de logos, de bruits, d’informations. On vit selon des règles que l’on n’a pas choisies. Le seul moment de liberté où je fais ce que je veux et rien ne m’atteint, c’est aux fourneaux”, raconte-t-elle. 

Un personnage libre comme on en fait peu dans la gastronomie, à mille lieues de l’image du vieux chef en toque blanche.