Nous avons croqué la Grosse Pomme et sélectionné pour vous quelques lieux sympathiques et fort goûteux. À vos couverts, prêts, partez !
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Lombardi’s, et la pizza fut
En plein cœur de Nolita, Lombardi’s ne désemplit jamais, confirmant quotidiennement son statut d’institution new-yorkaise. Créé en 1905 par la famille du même nom, ce restau italien est, d’un point de vue historique, la première pizzeria ayant ouvert ses portes aux États-Unis. Au départ, on y vend des fruits. Très vite, le proprio profite du four à charbon situé au fond du commerce pour concocter de petites galettes aux tomates que s’arrachent des ouvriers désargentés.
Au fil des décennies, l’endroit gagne en notoriété. Les nineties lui offrent bientôt la gloire (inter)nationale grâce à des articles élogieux, du New York Times notamment, et à des reportages télévisés. Les touristes affluent, jusqu’à aujourd’hui, du monde entier, squattant, aux côtés des gens du quartier, les tables recouvertes de nappes à carreaux rouge et blanc. “Enjoy your slice of history”, peut-on lire sur les murs peuplés de photos. Leonardo DiCaprio, Jack Nicholson, Denzel Washington ou Jerry Seinfeld sont passés par là.
“Bruce Springsteen venait souvent aussi, c’est un mec adorable”, commente Yanni, le manager. Tous les jours, 250 personnes s’y régalent, contemplant les mets disposés sur des présentoirs surélevés, tels des bijoux. La sauce tomate est faite maison, la mozza bichonnée par un artisan du coin et la pâte stratosphérique. On recommande la pizza blanche avec sa délicieuse ricotta fraîche à laquelle on peut associer des épinards marinés à l’ail. Tentez également la recette aux aubergines !
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Nom Wah Tea Parlor, et ses Nouilles York
Face à un modeste salon de beauté, cette adresse est un incontournable de l’électrisant Chinatown. Niché dans la petite rue Doyer, que d’aucuns ont baptisée le “bloody angle”, Nom Wah Tea Parlor grouille toujours de panses affamées – les week-ends, prévoir 30 minutes d’attente en moyenne pour une table. On y vient de tous les boroughs de la ville pour se délecter de recettes asiatiques servies par un personnel aussi rodé qu’une armée. C’est bruyant, vivant et éminemment charmant.
Pendant une grande partie du XXe siècle, on y sert des pâtisseries, du thé et des dim sum typiques de la cuisine cantonaise. En 1968, les lieux mutent et se transforment en véritable restaurant. Son effervescence, son cachet vintage et le délice de ses plats – les nouilles et les vapeurs de riz en tête (surtout celles aux crevettes) – en font une adresse de choix pour manger bien et rapidement, à midi comme le soir.
Pour la petite histoire, plusieurs productions cinématographiques et télévisuelles sont passées par ici, à l’instar du film Premium Rush avec Joseph Gordon-Levitt sous les traits d’un coursier à vélo. Une photo dédicacée de l’acteur trône d’ailleurs sur les murs décatis. Javier Bardem, Kirsten Dunst ou Chow Yun-fat ont également succombé à l’endroit. Entre commandes à emporter et clients attablés, on tient là une incroyable cocotte-minute, 100 % caractéristique d’une ville qui ne dort jamais !
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Five Leaves, le brunch branché
Si vous vous décidez à sortir de Manhattan, n’hésitez pas à privilégier Brooklyn. C’est là que vous trouverez les tables les plus branchées et stylées de New York. On recommande fortement une longue balade du côté de Greenpoint, ancien quartier industriel désormais gentrifié, parsemé de boutiques de fashionistas et de restaurants courus. Five Leaves en est une étape obligatoire. Impossible de rater sa belle terrasse, avec ses chaises et ses bancs en bois, située sur l’emblématique Bedford Avenue, devant le très joli McCarren Park.
Là, des serveuses tatouées s’affairent. La clientèle, composée essentiellement de trentenaires et de hipsters (Williamsburg n’est pas loin), profite du soleil. L’ambiance est décontractée. On a l’impression que chacun cherche à éponger, grâce à des produits de grande qualité, les verres ingurgités la veille. Les lieux sont plus précisément réputés pour leur petit-déjeuner et pour leurs pancakes dont le moelleux est loué et divinisé. Pour les Frenchies en mal du pays, notez qu’on y trouve aussi des croissants.
Ne boudez pas non plus le plaisir d’une bonne salade composée. Les ingrédients utilisés sont sains et frais. Entre deux commandes, la responsable certifie : “La philosophie ici, c’est de faire une cuisine bio et locale.” Fondé en 2008 par un couple d’Australiens, Five Leaves mise sur une fusion entre la bouffe ricaine et celle du pays du kangourou. Des touches d’exotisme naviguent ici ou là, à l’instar de la betterave ou de l’ananas utilisés dans les sandwichs. Succès oblige, Five Leaves vient d’ouvrir une nouvelle enseigne à Los Angeles.
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Burger Joint, le burger caché
Heidi Klum, Ashton Kutcher, Janet Jackson et même l’ancien président Bill Clinton ! La liste des célébrités conquises est longue. Ils ont tous adopté Burger Joint, le spot fast-food le plus atypique de la Grosse Pomme, équidistant de Central Park et de Time’s Square. C’est en 2002 que l’hôtel de luxe Parker a la drôle d’idée, impulsée par son directeur, d’abriter, derrière des rideaux et juste après la réception, un petit restau caché où on ne sert que le célèbre sandwich américain.
“Le but était de créer un lieu qui ne fait qu’une seule et unique chose le mieux possible : le burger !”, explique Marisa Zafran, en charge de la communication. En misant sur le décalage entre l’élégance de l’hôtel et la “vétusté-street” de Burger Joint, l’équipe réussit son coup et suscite une curiosité jamais assouvie, comme l’atteste allégrement une longue et perpétuelle file d’attente (qui avance rapidement, soyez rassurés).
Touristes, cadres en costume, ados ou jeunes adultes : tout le monde s’y côtoie. La promiscuité, d’abord saisissante, devient vite conviviale. La viande, sans assaisonnement, est préparée quotidiennement par des bouchers d’exception. Quant au pain, il fond en bouche. Les best-sellers ? Les savoureux Cheeseburger Works et Bacon Double Cheeseburger. Évidemment, tout ça est servi avec des frites (surgelées) ! Face à son plébiscite, Burger Joint a, sans surprise, fait des petits au Brésil, à Dubaï et à Singapour. D’autres ouvertures sont prévues.
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Milk Bar, la tarte qui tue
Un petit creux en milieu d’après-midi ou en soirée ? Direction un des neuf Milk Bar de New York ! Perso, on vous conseille de rallier celui de Mott Street à Nolita. Petite baraque blanche estampillée de lettres roses, les lieux ne payent pas de mine. Et pourtant, on s’y délecte de formidables gourmandises, ultra-régressives, élaborées avec amour par une cheffe qui a eu une illumination géniale : décliner le fameux goût du lait sucré par les céréales.
En effet, le bonheur que tout enfant a de boire la dernière gorgée de son bol matinal, infusée par la saveur des corn-flakes, n’a pas échappé à Cristina Tosi. Et c’est cette sensation unique du passé qu’elle essaye d’insuffler à chacune de ses glaces ou de ses desserts. Son nom vous dit peut-être quelque chose si vous êtes fan de la série documentaire Chef’s Table, proposée sur Netflix. Le premier épisode de la quatrième saison, consacrée aux pâtissiers, lui a été joliment dédié. Depuis sa diffusion, c’est le délire.
Derrière le comptoir, la vendeuse lâche, en disposant des débris de céréales sur une glace : “Nos ventes ont augmenté de 100 % ! Les gens arrivent du monde entier après avoir découvert l’adresse grâce à Netflix.” Une aubaine pour la tenancière conquérante qui, par ailleurs, peut s’enorgueillir d’avoir signé l’une des recettes les plus kiffantes d’Amérique du Nord : la fameuse crack pie. C’est LE produit star que tout le monde veut à toute heure. Un délice férocement calorique – le beurre et le sucre en sont les ingrédients principaux et massifs – que l’on dévore comme un gamin à la récré, sous le préau d’une école.
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Pod 39, l’apéro céleste
Avant tout bon repas, il y a un bon apéro. Et pour ça, les rooftops de New York sont un must. La ville rivalise de sublimes sites élevés d’où il est possible d’apprécier la skyline lumineuse. Parmi eux figure le magnifique hôtel Pod 39, ouvert en juillet 2012 et situé dans le quartier de Murray Hill, à quelques encablures de Central Park. À l’origine, le bâtiment, datant de 1916, aurait longtemps servi à l’Armée du Salut pour loger uniquement des femmes.
C’est ce qu’a confirmé un des serveurs au 17e étage de l’immeuble, des cocktails à la main. De là, la vue (à presque 360°) sur le Lower Manhattan est à couper le souffle. L’Empire State ou le Chrysler Building, construits 12 ans plus tard, sont à portée de regard, juste là, scintillants dans une nuit agitée. Briques rouges au sol, chapiteaux, tabourets, quelques tables avec des motifs s’apparentant à des azulejos, guirlandes lumineuses… Tout est chaleureux et hors du temps.
Loin de la sophistication de certains lieux branchés, le toit terrasse du Pod 39 rassemble une clientèle plurielle et assez jeune, qui refait le monde sous un ciel étoilé, en faisant tinter des verres de margarita et de mojito (excellents choix). Du casual au chic, chacun vient comme il est – après une belle attente d’une heure (car le lieu est très demandé). Deux variétés de tacos et trois de snacks y sont proposées pour ceux qui voudraient ouvrir leur appétit. Et c’est efficace ! Si vous désirez poursuivre avec de la nourriture mexicaine en seconde partie de soirée, optez pour Tacombi (Bleecker Street ou Elizabeth Street) !